La campagne nationale de promotion de la planification familiale a lancé sa 18ème édition ce jeudi 12 mai 2022 en présence de plusieurs hautes personnalités. Le thème retenu pour cette année est « la planification familiale en période de crise : solidarité aux personnes déplacées et aux victimes de violences ».
En effet, la campagne de cette année donne la priorité aux déplacées et aux victimes de violences. Le choix de ce thème vient d’un constat de la part du ministère de la santé et de l’organisation de la société civile.
D’après les dires de Dr Ben Moulaye Idriss directeur général de l’office national de la santé de la reproduction (ONASR), c’est après avoir approché ces déplacées que le constat de l’insuffisance des services de santé a été répertorié. « On n’a constaté qu’ils n’ont pas du tout accès au service de santé. C’est ce qui a amené le ministère de la santé, à prendre ce thème spécifique à l’endroit des déplacées » indique Dr Ben
Selon Mme Sanè N’Diaye coordinatrice régional de l’organisation de la société civile (OSC), le choix de ce thème a été possible en grande partie grâce à l’implication des OSC. « Le thème de cette campagne a été choisi en partie parce qu’un plaidoyer a été faite par la société civile, pour que des actions soient prises en faveurs des déplacées » laisse entendre Mme Sanè N’Diaye.
Dr Ben Moulaye souligne, que l’accent a été mise sur les déplacées parce qu’elles n’ont pas parfois accès au centre de santé, car étrangères dans la ville, elles ne connaissent pas l’architecture de Bamako. « Il était impératif de faire en sorte que cette campagne offre l’opportunité de sensibiliser, orienté et montrer la voix pour la référence évacuation à ces déplacées » estime le chef de l’ONASR.
A en croire les dires de Dr Ben Moulaye, c’est pour donner le ton au niveau national où toutes les dispositions sont déjà prises que Bamako a lancé en première position la campagne. « Cette campagne couvrira les trois grands camps de Bamako, à savoir le Camp de Faladié, Niamana et Senou » relate Dr Ben
A ces dires, une clinique mobile ira dans chacune de ces trois sites pour offrir tout le paquet de santé de la mère et de l’enfant. En plus de cela, ces cliniques prendront en charge tous les problèmes de santé qu’elles vont trouver sur place. « Cet acte est un signal fort de la part du gouvernement, pour dire que ces déplacées doivent être assisté » indique Dr Ben.
Quant à Mme Sanè, elle souligne que la société civile est fortement impliquée dans l’organisation au niveau pré-campagne, pendant la campagne et même post-campagne. Parce qu’ils font des suivis de supervision sur le terrain, ils organisent la mise en œuvre des campagnes pour que les déplacées et les victimes de violence aient accès à ces différents produits pendant cette période de la campagne et même au-delà de la campagne.
« Au préalable la société civile a pris des dispositions. L’offre des services sera offerte par des ONG membre de la Coalition qui vont mobiliser des cliniques mobiles dans les différents sites des déplacées pour leur offrir des produits de contraception, le dépistage du col de l’utérus et la palpation des seins » relate la coordinatrice de la société Civile.
L’approche que compte le ministre de la santé est de mettre en confiance ces déplacées à travers la mobilisation sociale, l’information, l’éducation et la communication. Afin que ces déplacées comprennent que c’est dans leur intérêt qu’il faut adopter les services de la santé de la reproduction.
Rebecca Kassogué une des déplacées au site de Faladié indique que c’est une joie pour eux d’être privilégié lors de cette campagne « a notre site, nous n’avons même pas un toit digne de ce nom et nous sommes exposé au danger. Avoir accès à la planification familiale nous permettra d’être en sécurité et éviter les grossesses non désiré » relate Rebecca.
Notons que la campagne nationale de promotion de la planification familiale se fera dans l’intervalle d’un mois et prévoit d’atteindre 1.000000 personnes par les activités de communication et de sensibilisation, de recruter 396800 utilisatrices de produits PF, afin de contribuer à l’atteinte de l’objectif de 30% de taux de prévalence contraceptive (TPC) d’ici 2023.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
Ce reportage est publié avec le soutien de JDH et FIT en partenariat avec WILDAF Mali et la Coalisation des OSC/PF
Source: LE PAYS