La 13è édition d’Oxyjeunes est en cours à Koulikoro sous le thème : « Pour chaque fille, tous ses droits». La cérémonie d’ouverture a été présidée, vendredi, au Centre Marie Delhez par le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports, Amadou Diarra Yalcouyé. C’était en présence du gouverneur de la Région de Koulikoro, Débérékoua Souara, du maire de la Commune urbaine de Koulikoro, Ely Diarra, de la représentante résidente de l’Unicef au Mali, Lucia Elmi, de la représentante de l’Union des radiotélévisions du Mali (Urtel), Mme Coumba Tangara, du directeur général de l’Amap, Bréhima Touré, de la vice-présidente du Parlement des enfants, Aldjana Bamgou, des représentants de l’ONG Agir, de Plan International, des médias de la presse écrite, audiovisuelle et en ligne. Dans son mot de bienvenue, le maire de la Commune urbaine de Koulikoro, Ely Diarra a remercié les organisateurs pour le choix de la Cité historique du Méguétan pour abriter de la 13è édition d’Oxyjeunes. Ely Diarra a, par ailleurs, déploré le non respect des droits des enfants en général malgré tous les efforts déployés par l’Etat et ses partenaires. A titre d’illustration, il a indiqué que 49% des adolescentes se marient avant l’âge de 18 ans au Mali et le taux est encore plus élevé dans la région de Koulikoro avec 58%.
La vice-présidente du Parlement des enfants, Aldjana Bamgou a, pour sa part, salué les multiples efforts des pouvoirs publics, des institutions et des organisations dans le cadre de la promotion des droits de l’enfant. Pour elle, le non respect des droits de l’enfant est lié fondamentalement au poids de la tradition. Aldjana Bamgou a estimé qu’il urge aujourd’hui de former les enfants sur leurs droits, leurs devoirs, sur également les instruments nationaux et internationaux de protection et de promotion des droits de l’enfant. C’est pour cela qu’elle a salué l’organisation de la 13è édition d’Oxyjeunes.
Quant à la vice-présidente de l’Urtel, Mme Coumba Tangara, elle a estimé que Oxyjeunes permet aux enfants de devenir les vrais vecteurs de la promotion de leurs droits. Elle a plaidé pour des mesures en faveur de l’autonomisation des filles. Mme Coumba Tangara a assuré les organisateurs de l’accompagnement des 425 radios membres de l’Urtel pour réussir le combat de la promotion des droits de l’enfant au Mali et partout ailleurs. Pour sa part, la représentante résidente de l’Unicef au Mali a noté avec satisfaction que la création d’Oxyjeunes, a été une opportunité de rassembler les enfants venus des quatre coins de notre pays et de les engager pour la promotion et la réalisation de leurs propres droits.
Lucia Elmi a mis l’accent sur le mariage précoce des enfants dont les conséquences sont néfastes pour la communauté et le pays.
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports, Amadou Diarra Yalcouyé, a saisi l’occasion pour remercier l’Unicef et tous les partenaires pour l’organisation de cette édition d’Oxyjeunes et leur engagement constant pour la promotion des droits de l’enfant au Mali. Pour lui, cette initiative pour la défense des droits de l’enfant est un cadre idéal de dialogue. Il soulignera ensuite que la promotion des droits de l’enfant est de haute portée pour le Mali, inscrite dans la politique nationale de protection de l’enfant, dans le code de la minorité pénale et dans le code de protection de l’enfant, entre autres.
Durant une semaine, les enfants journalistes et artistes venus des quatre coins du pays, seront initiés aux techniques et genres journalistiques, à la production de contenus multimédias (reportage photos et vidéo) de façon théorique et pratique, avant d’être édifiés sur les instruments nationaux et internationaux de la Convention relative aux droits de l’enfant, les pratiques néfastes, la gouvernance et l’équité du genre et les objectifs du développement durable.
Kader MAïGA
Source: L’Essor- Mali