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11ème Febak : L’avis de certains exposants

Débutée le 15 janvier 2015, la Foire Exposition Internationale de Bamako (FEBAK 2015) bat son plein. Avant sa clôture, 22 Septembre a fait un second tour au Parc des expositions pour recueillir les avis de quelques participants.

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Bréhima Wouro, de Niamey

«Le stand coûte cher, 125 000 FCFA»

Bréhima Wouro fait partie de la délégation nigérienne qui est présente à la Foire Exposition Internationale Bamako 2015. Il vend des bijoux en argent, des sacs, des portefeuilles en cuir, des sabres, etc.

Selon lui, le marché n’est pas très bon pour le moment pour sa délégation, à cause du manque d’affluence des clients. Quant à l’organisation, il n’en a pas une bonne appréciation, à cause de l’étroitesse de son stand, chauffé par les rayons solaires, sans électricité et d’un coût trop élevé pour lui, 125 000 FCFA.

L’exposant nigérien s’est déclaré cependant  ravi de ne pas avoir été confronté à des problèmes avec les Maliens, qui sont sérieux selon lui. «Pas de vols, pas de conflits, contrairement au Sénégal où le marché est rempli de voleurs».

La seule chose qu’il demandé à l’Etat malien, c’est de proroger le délai, qui lui semble trop court, afin que les exposants puissent bien vendre, car beaucoup sont venus en retard. Enfin, Bréhima Wouro a saisi l’occasion pour adresser ses vifs remerciements à l’Etat malien pour avoir bien organisé et beaucoup investi dans cette FEBAK 2015.

Mariem Mint Abdel Jelil de Mauritanie

«Les autorités maliennes doivent proroger le délai de 3 semaines»

Mariem est la Présidente du Réseau Towiza, qui regroupe 50 coopératives de Mauritanie. Sa présence pour la sixième fois à la Foire Exposition Internationale de Bamako  s’inscrit dans le cadre de la promotion de ses produits.

Il s’agit de bijoux, de tissus et de voiles mauritaniens. A la question de savoir comment s’annonce le marché, Mme Mariem Mint nous dira qu’elle est arrivée en retard et que, pour le moment, au Parcs des Expositions il n’y a pas autant d’achats que souhaité. «Avec la volonté de Dieu, beaucoup de ventes seront peut-être faites d’ici la clôture».

Sur le plan organisationnel et sécuritaire, elle n’a rien comme grief. La Présidente du Réseau Toiza a également affirmé qu’elle n’avait été confrontée à aucune  difficulté, de la frontière jusqu’aux stands. Elle en remercie le gouvernement malien, auquel elle demande la prorogation du délai, qui lui semble trop court.

«Certains  exposants sont venus de très loin. Le délai doit être prorogé de 3 semaines et il faut aussi revoir  à la baisse le coût des stands», a conclu Mariem Mint Abdel Jelil.

Abdrahamane Camara

«Nous voulons un endroit où nous pourrons vendre nos volailles toute l’année»

Abdrahamane, exposant à cette FEBAK édition 2015, est un vendeur de volaille. Il propose des poulets «Barama», des poulets «Cochin», des poulets Nicrochoi, poulets de chair. Il est également vendeur de dindons, de canards, d’oies, de cailles et leurs œufs, de lapins et de pigeons de diverses espèces.

Son poulet Cochin, qui pèse de 5 à 6 kg, se vend par paire 300 000 FCFA, le Barama qui va de 3 à 4 kg, 150 000 FCFA la paire et le dindon 75 000 FCFA. M. Camara estime que le marché est vraiment acceptable, puisqu’il parvient à vendre pour plus de 300 000 FCFA  par jour souvent.

Quant aux difficultés, il en existe quelques unes, liées au problème de badge, de délestages d’électricité et à la rareté d’eau. Pour ce qui concerne les attentes, «nous avons distribué beaucoup de cartes aux gens. Nous attendons dans l’optimisme la suite. Mais nous demandons à nos autorités la construction d’un endroit permanent de vente de nos volailles. Beaucoup de clients ont été étonnés par les nombreuses espèces que nous possédons», a déclaré M. Camara.

Harber Kantao, vendeur d’habits à Bamako

«Le marché tourne au ralenti»

Harber Kantao est vendeur d’habits à la Place du Souvenir de Bamako. Sa présence à cette FEBAK est pleine de signification. Il vient non seulement pour être connu, mais aussi pour  pouvoir exhiber les nouveautés aux clients. Parmi celles-ci, des pantalons jean, kaki, légers, des chemises industrielles, des vestes.

Selon lui, «le marché tourne au ralenti, rien ne bouge chez moi pour le moment». Ce fait, nous dira t-il, est dû aux fêtes de fin d’année qui viennent tout juste de finir.

A la question de savoir à quelles difficultés il est confronté, Harber parlera des délestages d’électricité, des lenteurs dans les ventes et du coût exorbitant des stands.

S’y ajoute le coût élevé des tickets d’entrée, qui a longtemps été de 1000 FCFA avant de revenir récemment à 500 FCFA. «Que nos autorités sachent que nous vivons dans un pays pauvre, qu’elles adoptent des stratégies pour que les pauvres puissent mieux travailler et sortir de la précarité», a conclu Harber Kantao.

Propos recueillis par Adama Bamba

source : 22 Septembre

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