En ce 11 novembre, la France commémore le 99e anniversaire de l’armistice marquant la fin de la Première Guerre mondiale. Le président Macron a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu souys l’Arc de triomphe et s’est rendu au musée Clémenceau dans le XVIe arrondissement pour rendre hommage à celui qui président du Conseil et ministre de la Guerre de 1917 à 1920, était surnommé le «Père la victoire». A des milliers de kilomètres, sur les bases de l’opération Barkhane, l’armistice est également commémoré avec un relief particulier tant le sacrifice des tirailleurs fut important dans l’histoire de la Première Guerre mondiale.
avec notre envoyé spécial à Ndjamena, Olivier Fourt
11-Novembre en terre africaine. Sur la place d’armes 200 soldats de Barkhane et des militaires tchadiens sont rassemblés avec quelques représentants des alliés américains et anglais.
Un devoir de mémoire et un héritage commun, rappelle le commandant de la force, le général Bruno Guibert : « L’écho de cet armistice a retenti dans le monde entier et en particulier ici, ainsi que dans toute la France d’outre-mer, qui a envoyé près de 450 000 de ses enfants combattre en Europe et en Orient ».
Petites tresses africaines, tee-shirt et baskets blanches, une élève de 3ème du lycée Montaigne de Ndjamena, s’avance face à ces soldats en treillis de camouflage. « Soudain, une invraisemblable nouvelle circula dans les rangs. L’armistice était signé ! Jamais aucun être humain n’a mieux connu la joie de vivre que le soldat à cette minute inoubliable ! Mourir le dernier jour de la guerre, c’est mourir deux fois ! ». Danielli Targoto vient de lire la lettre d’un poilu, écrite il y a 99 ans.
« Ça raconte les deux dernières heures avant l’armistice, nous explique t-elle. Et aussi l’atrocité des combats. En tout cas je n’aurais pas aimé (vivre) à cette époque ».
Autre lieu, autre époque. La sonnerie aux morts retentit…
Vingt-et-un soldats français ont perdu la vie au Sahel et au Sahara depuis le déclenchement de l’opération Serval en 2013.