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10ème édition du Festival sur le Niger : Mode d’emploi

Pour cette 10ème édition anniversaire, elle sera spéciale avec la diversité culturelle  avec «L’unité nationale» comme thème principal. Le Festival sur le Niger est avant tout une rencontre pour le développement de la culture nationale, sous-régionale et internationale. Le Mali vient de connaître l’une des pages, sinon la page la plus sombre de son histoire. Mais, le Mali, avec sa civilisation millénaire, terre des grands empires, comme le phœnix, tente de renaître de ses cendres. La 10ème édition du Festival sur le Niger se déroulera dans une ambiance de post-crise avec un nouveau Mali qui se profile à l’horizon. L’occasion sera saisie pour célébrer le retour de la paix, de la diversité culturelle et de l’unité nationale. Pour ce faire, les organisateurs ont choisi 4 jours qui seront des jours d’intenses activités à Ségou. Le ton sera donné le 4 février et la boucle, le 9 février 2014.

 festival du désert mali

Les concerts géants sur le fleuve

 

Selon ses organisateurs, avec à leur tête Mamou Daffé dit Patcha, la 10ème édition du Festival sur le Niger se fera en compagnie de grands artistes maliens et internationaux tels que : Salif Kéïta, Mao Otayeck (Côte D’Ivoire), Cheick Tidiane Seck, Sékouba Bambino, Vieux Farka Touré, Oum (Maroc), Stelbee (Burkina Faso), Madou Diabaté, Safi Diabaté, Khaïra Arby, Super Biton de Ségou, Takamba Super Onze de Gao, Pibo Marquez (Mexique/Venezuela/Cuba), Abdoulaye Diabaté, Kaladjoula Band, Néba Solo, Sahel Blues, Mariam Koné, Mylmo, Ben Zabo et Uppertunes (Hollande) .

Comme chaque édition, les activités vont commencer le mardi 4 février 2014 avec les fora et les colloques.  Le Colloque de Ségou célèbre cette année sa 10ème édition sur le thème : «Renaissance Africaine : Enjeux et Perspectives», dans une ambiance post-crise, entre le doute et l’espoir avec une forte volonté de réconciliation et de reconstruction du Mali. Après la série noire de crises que vient de connaître notre cher continent, notamment en Côte d’ivoire, en Guinée, en Lybie et tout récemment au Mali, il y a lieu de se remettre en cause, d’engager une réflexion profonde sur notre devenir, pour repartir sur de nouvelles bases plus solides et plus saines.

 

La caravane culturelle pour la paix

 

Un projet sahélo-transsaharien pour la paix, la solidarité et la tolérance est initié afin d’encourager le dialogue, les échanges culturels et la sensibilisation pour la protection de l’environnement dans les régions du Sahara et du Sahel. Il sera organisé en partenariat avec le Festival Taragalte du Maroc et le Festival au désert d’Essakane (Mali).

 

Opéra-ballet «Mawula»

 

Mawula retrace de manière artistique les temps forts de la crise que les Maliens ont vécue, jusqu’à l’élection démocratique d’un nouveau président. Cet opéra-ballet qui s’inspire de l’opéra dogon appelé «Koroba», célèbre l’espoir retrouvé, la paix retrouvée, la réconciliation des peuples, l’unité, la cohésion sociale, la diversité culturelle…Il sera présenté, en grande première, lors de la cérémonie d’ouverture du Festival sur le Niger à Ségou en février 2014.

 

Expositions d’arts

 

Sept expositions internationales et nationales sur le thème: « L’Amour»; «Dialogue et diversité culturelle»; «Diversité culturelle et Unité nationale»; «La Renaissance Africaine»; «La Démocratie et la Paix»; «Les Pulsions». Et en marge, un workshop et un Masters Class.

 

Rencontres artistiques

 

Les Rencontres Artistiques Professionnelles (RAP) rassembleront les grandes figures de l’art sur le continent et porteront sur les thèmes : «Création, facteur de développement» et «Culture: rempart anti-conflit».

 

 

 

Le Nyaga de la paix : Un grand moment de communion pour la paix

 

Les artistes de la région accueilleront les festivaliers avec une soirée de musique et de danse du terroir. Cette année, il s’agira de célébrer la paix et l’unité du Mali.

 

Théâtre

 

Cette année, nous allons recevoir en théâtre le maestro Habib Dembélé dit Guimba national avec sa pièce «A vous la Nuit», qui est une sorte de fresque musico-poétique dans laquelle les mots prennent toute leur valeur et leur importance, accompagnée du son mythique de la kora. Cette pièce gravite autour du thème de l’amitié avec un grand A : celle dont les problèmes de la vie renforcent la solidité des liens et l’affirment. Et Adama Traoré de Acte Sept avec la pièce : «Kaklara ou jamais à genoux». Cette pièce met l’accent sur les effets néfastes d’un islamisme démesuré. Elle met également en exergue l’opposition entre l’islamisme et nos valeurs traditionnelles. Kaklara est une pièce d’actualité, si l’on se réfère à la situation récente où les jihadistes régnaient sans partage et imposaient leur loi.

 

Foire internationale de Ségou

 

Là se côtoient l’imagination et la créativité des artisans et agriculteurs de la région et de la sous-région ouest-africaine. À Ségou, il existe de nombreuses entreprises, associations ou organisations locales qui possèdent une grande expérience et connaissance dans divers domaines de l’artisanat et de l’artisanat d’art, de l’ameublement et de l’agroalimentaire, notamment dans les domaines du bogolan et du pagne tissé. La finalité est de donner l’opportunité à ces organisations et producteurs locaux (maraîchers, artisans, cultivateurs, pêcheurs, commerçants, etc.) de profiter du grand public national et international drainé par le Festival sur le Niger pour écouler leurs produits et créer des relations de partenariat. La Foire internationale de Ségou a été créée dans ce sens, afin de soutenir et de promouvoir ces organisations de différents secteurs et de les mettre en réseau et en relation avec d’autres partenaires.

 

 

Pendant toute l’année

 

À travers sa composante «Développement des métiers de la culture» et en partenariat avec le Centre culturel Kôrè, le Festival sur le Niger s’investira davantage pour le développement durable de la culture, en travaillant plus sur la formation et le perfectionnement des métiers des arts pendant toute l’année : l’organisation au mois de mars des concours «Talent de la cité 2014» (Arts contemporains et Musique) ;  l’encadrement et la formation de jeunes talents (Artistes plasticiens et musiciens) à travers  la sélection et la formation d’une dizaine de jeunes talents au Centre culturel Kôrè et la Galerie «Kôrè» pour les expositions d’art (nous disposons et gérons un centre d’accueil et une galerie d’exposition d’art au bord du fleuve en collaboration avec le ministère de la Culture et les acteurs culturels de la région); l’organisation des expositions locales d’art plastique en partenariat avec le centre (04/an) dans la Galerie Kôrè ; deux ateliers/workshop en sculpture et peinture au Centre Anemy et à l’espace culturel de la fondation; l’exposition sur les masques et marionnettes au Musée du culturel Kôrè;  deux Masters Class de peinture ; le développement de l’entreprenariat culturel à travers l’IKAM (Institut Kôrè des Arts et Métiers) du Centre culturel Kôrè de Ségou pour la formation ; l’encadrement et le suivi des artistes, et acteurs culturels (pendant toute l’année).

 

La Fondation Doen

 

La Fondation Doen s’efforce de créer un monde durable où tout le monde peut participer. Elle est le partenaire principal du Festival sur le Niger et elle accompagne le Festival depuis la troisième édition. La Fondation Doen soutient des projets et des organisations qui tendent à consolider le secteur de la culture et des médias d’une manière entreprenante et durable. Doen estime qu’un secteur culturel en plein essor et la présence de médias indépendants sont d’une importance essentielle pour une  société ouverte et épanouie. L’expression culturelle offre en effet l’opportunité de s’épanouir et de développer sa propre identité. Les médias indépendants sont, quant à eux, incontournables pour la création de citoyens informés, la formation d’une opinion et la capacité d’appréhender d’un œil critique le point de vue généralement prédominant. Doen s’adresse principalement à des initiatives innovatrices, qui se distinguent par leur qualité et leur engagement.

  

 

Mawula, un opéra-ballet : «Renaissance culturelle du Mali»

 

 

Notre pays, le Mali, vient de connaître l’une des pages, sinon la page la plus sombre de son histoire. Après cinquante ans de stabilité, de paix et d’unité, le Mali, en toutes régions, bascule dans la violence et dans l’intolérance. Une horde de barbares sans foi ni loi s’abat sur le pays. Le chaos s’installe donc dans tout le pays et la désolation se lit sur tous les visages. Les Maliens ne comprennent pas alors ce qui leur arrive. La situation était délicate et le tableau était très sombre. Le Mali était tombé très bas…Mais, le Mali, avec sa civilisation millénaire, terre des grands empires, comme le phœnix tente de renaître de ses cendres. La 10ème édition du Festival sur le Niger se déroulera dans une ambiance de post-crise avec un nouveau Mali qui se profile à l’horizon. L’occasion sera saisie pour célébrer le retour de la paix, de la diversité culturelle et de l’unité nationale.

 

Cet Opéra-ballet vient donc consacrer la renaissance culturelle du Mali. Il retrace de manière artistique les temps forts de la crise que les Maliens ont vécu, jusqu’à l’élection démocratique d’un nouveau président. Cet opéra-ballet célèbre l’espoir retrouvé, la paix retrouvée, la réconciliation des peuples, l’unité, la cohésion sociale, la diversité culturelle…Il sera présenté en grande première lors de la cérémonie d’ouverture du Festival sur le Niger à Ségou.

 

 

Mawula

 

Mawula est l’incarnation de l’éternité. Sa naissance se perd dans la nuit des temps. Son histoire est la plus glorieuse jamais rencontrée et transmise de bouche à oreille, de génération en génération. Le territoire de Mawula jadis sans limite, s’étend de nos jours des terres sablonneuses du désert à la lisière des forêts verdoyantes en passant par les monts escarpés et des fleuves nourriciers. Depuis des siècles et des siècles, les enfants de Mawula, aussi divers que la création, se souciaient de leur père, l’adulaient et le protégeaient. Ils suivaient ses enseignements et ses recommandations lui garantissant sa pérennité, son éternité. Cependant, ces années-là englués dans des turpitudes et des forfaitures jamais égalées, certains enfants assenèrent des coups répétés à leur géniteur, le plongeant dans un état végétatif, presque de mort spirituelle et identitaire. Désemparés et affolés par l’étendue et la portée du dégât qui vient d’être causé, les enfants de Mawula s’engagèrent dans la recherche d’une solution pouvant sauver leur géniteur fortement affecté. C’est alors que les 1ers fils de Mawula les donso (chasseurs) détenant les secrets de vie et de régénérescence du père entrèrent en scène. Pour conjurer le mauvais sort qui affectait toute la progéniture, ils décidèrent  de revisiter le Koroba, rite sacré qui comporte les étapes du Sangaté-levée de corps – du Yaafa deeli (pardon-réconciliation) et du Konsi (levée de deuil).

 

Profil des artistes

 

L’Opéra-ballet est subdivisé en quatre tableaux. Tableau I : Grandeur de Mawula ; Tableau II : Troubles et Décadences ; Tableau III : Le règne d’Echadjach ; Tableau IV : Retour à la Vie, la renaissance. Les artistes : il s’agit des metteurs en scène, des chorégraphes, des comédiens, des danseurs, des chanteurs, des musiciens, des costumiers, des maquilleuses, des habilleuses, etc. Les étudiants du Conservatoire et les élèves de l’Institut national des arts, la Compagnie korè danse du Centre culturel Kôrè constituent le socle de la participation des artistes. Il est fait appel aux artistes lauréats de la dernière biennale artistique et culturelle de Sikasso. D’autres professionnels nationaux (metteurs en scène, chorégraphes, comédiens, musiciens, chanteurs…) de renom sont également sollicités.

 

Instruments de musique

 

L’instrument de base qui parcourt tout l’opéra est le donso ngòni (simbi, wasulun ngòni, seguka ngòni). Il est attaché au personnage central, Donso Gossi. Des instruments traditionnels bénéficient d’un traitement particulier pour soutenir la Tradition : baala, kora, soku, buuru, file, gintafle, dunun, kunan, karinyan, ntamani, jenbe, bòlòn, etc. Des instruments modernes sont utilisés pour produire des sonorités africaines et pour le bruitage. Ce choix est laissé au chef d’orchestre.

 

Les groupes sociaux

 

Selon les différentes étapes, certains groupes bénéficient d’un traitement approprié : Soninké, Maninka, Bamanan, Fula, Songhaï, Khasonké, Touareg, Maures, Dogon, Bozo. D’autres groupes font des apparitions  furtives à travers les pas de danse, les sonorités musicales, les chants ou les costumes caractéristiques.

 

 

Les chansons

Elles développent une thématique adaptée aux différentes situations en ayant comme point de mire la Tradition en matière de chanson. La langue utilisée est fonction de l’étape. Fulfuldé (Konna), Soninké et  Khasonké (Léré), Bamanan (Diabaly), Songhaï (Gao), etc. Entre autres thèmes abordés, l’accent est mis sur : l’identité, l’entente, l’unité nationale, la réconciliation, la tolérance, le senankunya, le patriotisme, le pardon, le développement, la paix, etc.

 

 

Les pas de danse

Une exploitation spéciale est faite des nombreux pas de danse des donso chasseurs qu’ils soient collectifs ou individuels et sacrés. Dans la même lancée, les pas de danse des groupes sociaux dominants de chaque étape sont exploités à bon escient. Pour mieux faire, l’utilisation de masques (bamanan, dogon, bozo, etc.) est fortement conseillée. La danse contemporaine peut apparaître dans l’étape finale de Bamako pour signifier l’ouverture au monde extérieur.

 

 

Les costumes et accessoires

Ils sont totalement inspirés de la tradition vestimentaire de chaque étape. Un mélange savant et artistique entre les costumes et accessoires de différents groupes sociaux est preuve de symbiose sociale à laquelle  doit aboutir l’opéra dans son acte final.

 

 

Nos partenaires pour plus d’infos

Mawula a été écrit par le Dr. Fodé Moussa Sidibé, un homme de culture chevronné. Il en assurera la direction technique. La direction artistique sera assurée par l’expérimenté chorégraphe Kardjigué Laïco Traoré. Ils seront assistés par les metteurs en scène Adama Traoré et Hamadoun Kassogué. Ils bénéficieront de l’appui de l’équipe chargé des arts et du spectacle du Centre Culturel Kôrè, qui ont une expérience avérée dans le management du spectacle.

 

SOURCE: Le Reporter

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