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​Sommet Afrique-France : Le pari d’une nouvelle formule

Le Sommet Afrique-France 2021, qui se tient du 05 au 09 octobre bat son plein. Selon plusieurs observateurs, il a atteint sa vitesse de croisière ce vendredi en France, dans une nouvelle configuration qui met au devant de la scène la jeunesse et la société civile du continent africain.

 

À travers ce nouveau format, le président français, Emmanuel Macron entend « refonder » la relation avec le continent africain. Ainsi, des centaines de jeunes de la « société civile » africaine assistent, vendredi 08 octobre, au sommet France-Afrique à Montpellier, présidé par Emmanuel Macron. Un évènement inédit visant, selon son organisateur, à tisser de nouveaux liens avec les talents du continent, mais critiqué par certains intellectuels africains qui demandent des actes concrets, rapporte le site du journal français Le Monde.

Pour la première fois depuis 1973, début des Sommets France-Afrique (devenus Afrique-France), aucun chef d’État du continent n’est invité. Ce nouveau format doit permettre, selon la Présidence française, « d’écouter la parole de la jeunesse africaine » et de « sortir des formules et des réseaux obsolètes ». En clair, il s’agit de rompre, encore et toujours, avec la « Françafrique » ses pratiques opaques et ses réseaux d’influence.

D’autres part, il est important de souligner que ce sommet se tient à un moment où l’influence de la France dans son ancien pré-carré est de plus en plus disputée. Au même moment, Paris se trouve en crise diplomatique ouverte avec Alger.

Ce seront donc de jeunes représentant « les forces du changement » dont des entrepreneurs, créateurs, artistes, sportifs intellectuels et influenceurs du continent qui rencontrent leurs homologues français et de la diaspora pour discuter de sujets économiques, politiques et culturels. Puis un panel de douze jeunes africains (du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Cameroun, de la Tunisie, d’Afrique du Sud, du Kenya… ) s’est entretenu avec le président Macron.

Ce panel a été sélectionné à l’issue des dialogues menés pendant des mois à travers le continent par le camerounais Achille Mbembe, chargé de préparer le Sommet. Dans son rapport, remis mardi dernier au président français, le philosophe estime notamment que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Sur le continent, la représentativité des participants est plus pointée du doigt par certains. Dans une déclaration publiée, ce vendredi, le Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ), ne cache pas sa désapprobation quant à la sélection des participants maliens. Il estime qu’il doit être consulté en qualité de « la seule faîtière représentative de la jeunesse ». Le Mali est représenté au Sommet par une trentaine de jeunes actifs dans divers domaines de la société sur invitation des autorités françaises.

A. TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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