Ce n’est que plus tard dans la journée, que des centaines de jeunes ont paralysé le centre-ville, en brûlant des pneus et en jetant des pierres sur la police.

En revanche, aucun incident n’a été signalé à Harare, où la plupart des gens sont restés chez eux.

C’est le premier mouvement de contestation indépendant organisé par la société civile contre le chef de l’Etat, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1980.

Les réseaux sociaux ont joué un rôle-clé dans l’appel à la journée « ville morte ». Le mouvement a été porté par le mot #ThisFlag, (« ce drapeau »), qui fait référence à une vidéo postée en avril par un jeune pasteur d’Harare, Evan Mawarire.

Il y portait un drapeau zimbabwéen et y critiquait la corruption et la décrépitude des services publics dans une vidéo vue plus de 100 000 fois.

Mardi matin, le gouvernement a bloqué le service WhatsApp et menacé d’arrêter ceux qui diffusent des messages subversifs sur les médias sociaux.

Les syndicats des services publics ont de leur côté appelé à une grève illimitée pour protester contre le retard du paiement de leurs salaires de juin.

Le blocage de l’importtions de certains produits de base fait également l’objet de colère. Les autorités veulent lutter contre la compétition des produits moins chers d’Afrique du sud.

Source: BBC Afrique