Alors que la course se poursuit au Zimbabwe pour la succession du Président Robert Mugabe, le vice-président Emmerson Mnangagwa vient d’être démis de ses fonctions.
Le vice-président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, jusqu’alors considéré comme l’un des successeurs potentiels au président Robert Mugabe, a été limogé, lundi 6 novembre, annonce le ministre de l’Information Simon Khaya Moyo.
Emmerson Mnangagwa, 75 ans, surnommé “le crocodile”, essuyait depuis des semaines les vives critiques de proches du président, dont la première dame Grace Mugabe, qui lui reprochent de prétendre avoir été victime en août d’une tentative d’empoisonnement. Ses partisans avaient suggéré que cette tentative avait été ourdie par Mme Mugabe, qui l’a très vigoureusement démenti. “Il est devenu évident que le “comportement” d’Emmerson Mnangagwa dans l’exercice de ses fonctions est devenu incohérent avec ses responsabilités officielles”, a ajouté lundi le ministre de l’Information. “Le vice-président a systématiquement et constamment fait preuve de manque de loyauté, de manque de respect, de malhonnêteté et de manque de sérieux”, a-t-il expliqué.
Emmerson Mnangagwa avait déjà perdu début octobre son portefeuille de ministre de la Justice. Mais il avait alors été maintenu à la vice-présidence, dont il occupait un des deux postes depuis 2014. Son départ forcé intervient au moment où la guerre pour la succession du président, âgé de 93 ans, fait rage au sein du parti au pouvoir, la Zanu-PF, même si Robert Mugabe a déjà annoncé qu’il briguerait un nouveau mandat en 2018. Grace Mugabe est considérée comme l’un des dauphins potentiels de son mari, au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980. Dimanche, elle avait annoncé qu’elle était prête à lui succéder.
Source: afrikmag