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Yémen: la coalition dément avoir frappé la vieille ville de Sanaa

La coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite qui mène des raids depuis fin mars contre des rebelles chiites au Yémen, a démenti vendredi que ses avions aient frappé un quartier historique de la capitale Sanaa. Des témoins et des sources médicales avaient affirmé plus tôt que la coalition avait lâché un missile, qui n’a pas explosé, sur la vieille ville de Sanaa, faisant cinq morts et détruisant trois maisons dans ce secteur classé par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité. Par ailleurs, un appel au cessez-le-feu a été lancé par treize organisations humanitaires, à deux jours des négociations de paix qui doivent débuter à Genève.

soldat militaire combat bombardement yemen

« Nous avons vu la lumière du missile lancé depuis un avion. On s’attendait à ce qu’il explose mais ce n’est pas arrivé. Nous avons senti l’impact du missile quand il a touché le sol », a indiqué un habitant.

L’Unesco a vivement condamné la mort de cinq personnes et la destruction de plusieurs maisons de la vieille ville de Sanaa, classée au patrimoine mondial de l’humanité. La coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite s’est empressée de démentir toute implication dans cet incident, suggérant qu’il pourrait s’agir de l’explosion d’une cache d’armes des rebelles.

« Sanaa est inscrite sur notre liste et sa protection est du ressort de la communauté internationale grâce à son patrimoine universel, explique Nada el Hassan, le chef de l’unité des Etats arabes à l’Unesco. C’est une ville très, très belle, vraiment très particulière, en architecture de terre. Elle a de caractéristiques ces maisons aux tours de plusieurs étages qui appartiennent à une seule famille et qui sont décorées en blanc avec de la chaux. C’est une ville qui est habitée depuis 2 500 ans et qui garde encore beaucoup de vestiges de son passé. Enormément de maisons – 6 500 avant les bombardements -, beaucoup de hammams et plus d’une centaine de mosquées. C’est une ville vraiment importante dans l’histoire de l’architecture islamique. »

Pourparlers de paix prévus lundi

Ce dernier développement intervient à quelques jours de pourparlers de paix – ils doivent débuter ce lundi à Genève, sous l’égide de l’ONU – entre le camp du président yéménite en exil Abd Rabbo Mansour Hadi et celui des rebelles chiites, pour tenter de créer les conditions d’une désescalade après plus de deux mois de conflit.

Un appel au cessez-le-feu a par ailleurs été lancé par treize organisations humanitaires. Ces ONG demandent un arrêt des combats immédiat et la levée du blocus imposée par la coalition. « Il faut que les souffrances de la population s’arrêtent dès aujourd’hui. Et c’est uniquement par le biais d’un cessez-le-feu durable et immédiat qu’on pourra recommencer à fournir de l’aide de manière suffisante parce que ce qui avait été fait jusqu’à présent, c’est-à-dire des pauses temporaires, permettent certes d’amener de l’aide humanitaire, mais ne règlent absolument pas la question et ne font que finalement mettre un petit pansement sur une grande plaie béante », analyse Jean-Patrick Perrin, de l’ONG Oxfam, interrogé par RFI.

Selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé, le conflit aurait fait plus de 2 500 morts et 11 000 blessés. Et pour les organisations humanitaires signataires de l’appel, 20 millions de personnes sont aujourd’hui touchées directement par le conflit et ont besoin d’une aide humanitaire urgente. « Ils ont besoin d’un accès à l’eau ; il y a près de 16 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable. Ils ont besoin de nourriture ; la nourriture n’arrive pas ou en très petite quantité. Il y a aussi une pénurie de médicaments, de matériel médical. Tout ça est dû en très grande partie au blocus qui est mis en place par la coalition depuis la fin du mois de mars. Le Yémen aujourd’hui n’arrive à importer que 14 % de son fuel. Et en conséquence, les pompes à eau ne peuvent pas tourner, ça veut dire qu’on ne peut pas transporter l’aide, on ne peut pas transporter la nourriture et c’est dramatique », indique Jean-Patrick Perrin.

Partis de Saada, leur fief dans le nord du Yémen, les rebelles chiites houthis ont pris le contrôle de la capitale en septembre 2014, puis de vastes régions du nord, de l’ouest et du centre. Ils ont ensuite avancé vers le sud, poussant le président Abd Rabbo Mansour Hadi à fuir pour s’exiler en Arabie saoudite. C’est pour stopper leur avancée que la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite a lancé une campagne de raids fin mars.

 

Source: RFI

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