L’ouvrage du journaliste de la CRTV, dédicacé mercredi 11 décembre 2019 est le fruit de sa thèse de doctorat Ph.D. Dans ce livre, l’enseignant-chercheur, journaliste spécialiste d’analyse politique soulève un pan de voile sur les méthodes de communication du président camerounais.

Dans l’ouvrage de 342 pages, l’on découvre que pour la première fois en Afrique, une étude porte sur la place des silences dans le discours politique. Si le silence a été, assimilé à une absence, il est a contrario, « une modalité discursive plus parlante encore que dans le discours classique, articulé autour de la parole parlée », peut-on lire. Cela dit, il faut rappeler qu’à travers les civilisations et les continents, selon la préfacière, « la vraie manifestation de la sagesse se fait par le silence, par l’ascèse verbale, plutôt que par une incontinence langagière, synonyme de manque ou d’insuffisance d’intelligence ».

Peut-on véritablement parler de silence, dans le mode communicationnel d’un chef d’État ? Dans quelle mesure le silence participe-t-il d’une stratégie de mise en scène de la communication présidentielle, et quelle est la part des médias dans un tel environnement ? Voilà la panoplie des questionnements que soulèvent le livre de François Marc Modzom : « Les Silences de Paul Biya : Analyse d’une communication de pouvoir ». Cet ouvrage est préfacé par la Roumaine Sanda-Maria Ardeleanu, professeure des universités. « En effet, les repères de l’exercice du pouvoir ont évolué et embrassent aujourd’hui des modalités de l’agir communicationnel polysémique. Les discours, les attitudes, les gestes, les intentions, les institutions médiatiques et les représentations anthropologiques reconduisent une sémiologie de « média attitude » selon les sociétés », reconnait celle dont l’expertise est reconnue pour ses travaux sur l’imaginaire linguistique.

François Marc Modzom est bien connu des milieux médiatiques au Cameroun et d’Afrique depuis deux décennies. Même en assumant aujourd’hui les fonctions de directeur délégué de l’Institut de Formation et de Conservation du Patrimoine Audiovisuel (une structure de la télévision nationale, la Crtv), il lui arrive de reprendre le micro lorsqu’une nécessité éditoriale s’impose, notamment dans Micro Majeur sur le poste national.

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