Dans un communiqué qui nous a été soumis, la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a condamné les violences intercommunautaires à Gao la semaine dernière. Elle a appelé les différentes parties au dialogue.
« La Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime sa très vive préoccupation face à la recrudescence des violences intercommunautaires, que traverse la ville de Gao, depuis hier, faisant l’objet d’allégations de violations et d’abus graves des droits de l’homme », a regretté la structure dirigée par Aguibou Bouaré qui s’est incliné devant la mémoire des personnes ayant perdu la vie au cours de ces évènements dramatiques et a souhaité prompt rétablissement aux blessés.
La commission a, ensuite, condamné fermement « les violations et abus des droits de l’homme perpétrés » et appelé à la désescalade de la violence.
Elle recommande, selon son communiqué, l’ouverture d’enquêtes crédibles, indépendantes, impartiales et diligentes en vue d’identifier les auteurs et complices des actes de violence et appelle à rendre publics les résultats desdites investigations. La commission réitère, précise le communiqué, son appel pressant aux autorités compétentes à assumer leurs responsabilités dans la protection des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national. Elle a invité les forces de sécurité nationale et internationales à assurer immédiatement l’ordre public dans cette ville. À l’État, elle demande de lutter efficacement contre l’impunité sous toutes ses formes.
La CNDH a, enfin, appelé les autorités locales (traditionnelles et administratives) et tous les protagonistes à engager le dialogue en vue d’un dénouement heureux de la situation.
Il faut rappeler que cette structure soit à travers un communiqué de condamnation ou à travers des actions chaque fois que le droit de l’homme est mis en cause au Mali. Elle a combattu avec brio l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays-Mali