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Violence infligée à des mineurs dans une école coranique à Ouenzimdougou : la Brigade des mœurs interpelle un maître coranique qui enchainait ses élèves pour les empêcher de fuir

Ils étaient plus d’une centaine de gosses, d’âge allant de 16 à 5 ans, pris en otage dans un camp de concentration, abusivement appelé école coranique situé au rez- de -chaussée d’un immeuble à Ouenzimdougou, à la périphérie de la Commune IV du district de Bamako, dans la Commune du Mandé. Etant donné les traitements infra humains qui leur sont infligés, certains tentent de s’enfuir. Pour les maintenir dans un esclavage d’un autre âge, Adama Guindo, c’est le nom du tortionnaire, promoteur d’une école sans agrément, né il y a 44 ans à Ségou, les enchaînait des deux pieds. Suite à la plainte d’une ONG de défense des droits de l’enfant, Madame le Commissaire divisionnaire de police Salimata Diarra, patronne de la Brigade de protection des mœurs et de l’enfance, en collaboration avec son homologue en charge du commissariat de police du IXème arrondissement a mis fin au calvaire des innocents le vendredi 7 novembre dernier.

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Il y avait plus d’une centaine de pensionnaires d’âge variant entre 16 à 5 ans environ, originaires de Bamako et de l’intérieur du pays. Théoriquement, ils étudient le saint coran. Les parents des internés payent par mois 25.000 FCFA. Or, le centre de concentration qu’Adama Guindo, son promoteur appelait école coranique n’a même pas d’agrément. Pire, lui-même est un fouettard. Il n’éduque pas les enfants, il les dresse tels des animaux. Conséquence, certains essayent de se sauver.

Pour les maintenir dans l’esclavage, Adama les enchaînait des deux pieds. Au moment de satisfaire des besoins naturels, de manger, de dormir etc, ils restent ligotés. Au cours de leur audition, l’un des esclaves qui dit venir de Kayes confie à l’inspecteur de police Souleymane Niapougui dit le Requin noir de Konna, chef de la Section recherche et son adjointe, l’inspecteur de police Fatoumata Bagayoko en charge de l’enquête, qu’il est enchaîné depuis un an.

Heureusement, il existe des ONG de bienfaisance, de protection et de défense des droits de l’enfant. C’est l’une d’elles qui a porté l’affaire au commissariat de police du IX ème arrondissement le vendredi 7 novembre dernier. Pour des raisons de compétence matérielle, l’affaire est communiquée à Madame le Commissaire divisionnaire de la police Salimata Diarra en charge de la protection des mœurs et de l’enfance. Elle a aussitôt actionné sa Section recherche pilotée par le duo d’Inspecteurs de police Souleymane Niapougui dit le Requin noir de Konna et son adjointe Fatoumata Bagayoko.

En compagnie de trois éléments de leur unité, notamment les sergents-chefs Sory Traoré, Souleymane Konaté et Elias Tento, ils se rendirent au commissariat de police du IX ème arrondissement où se trouvaient Adama Guindo et ses trois esclaves avec les chaînes munies de cadenas aux pieds (lire photo). Ils sont transférés à la Brigade des mœurs pour l’interrogatoire. A son interrogatoire, Adama ne pouvant plus nier la flagrance, a défendu sa méthode d’éducation. Mardi 11 novembre dernier, il est placé sous mandat de dépôt par le Procureur de la Commune III.

 

Source: autre presse

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