Les rapports de terrain soumis à la Commission technique de sécurité par les équipes mixtes en application de leur mandat élargi se sont révélés particulièrement utiles, étant donné spécialement les violations du cessez-le-feu par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et le Mouvement pour le salut de l’Azawad des Daoussak (MSA-D) dans la région de Talataye.
Les membres du Groupe d’experts créé en application de la résolution 2374 (2017) du Conseil de sécurité sur le Mali ont dévoilé leur rapport final sur le Mali. Ce rapport a été communiqué, le 15 juillet 2019 au comité du conseil de sécurité, créé par la résolution 2374 (2017) concernant le Mali, qui l’a examiné à son tour le 26 juillet 2019.
Si le Groupe d’experts se félicite que les acteurs font de plus en plus recours aux différents mécanismes de la Commission technique de sécurité, des cas de violations du cessez-le–feu sont à déploré dans le rapport.
“Les rapports de terrain soumis à la Commission technique de sécurité par les équipes mixtes en application de leur mandat élargi se sont révélés particulièrement utiles, étant donné spécialement les violations du cessez-le-feu par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et le Mouvement pour le salut de l’Azawad des Daoussak (MSA-D) dans la région de Talataye”, précise le rapport final.
A cet effet, “le groupe d’experts estime que, sans être signataire de l’Accord, le fait que le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) reconnu comme groupe armé coopérant à son application suppose qu’il respecte de fait l’ensemble des dispositions de ce texte et des règles fixées par la Commission technique”.
Les deux attaques perpétrées, l’une par le MSA contre la CMA, le 3 mai 2019 et l’autre par la CMA contre le MSA, le 15 mai 2019, signalées à la Commission technique par les équipes mixtes d’observation et de vérification le 6 juin 2019, de même que celle perpétrée le 24 juin 2019 à Agar-n-Adamous par la CMA contre le MSA, signalée le 5 juillet 2019 sont considérées comme des violations du cessez-le-feu par les groupes armés, renchérit le rapport.
“Les forces internationales considèrent que jusqu’à la fin de 2018, la CMA à Kidal avait eu l’intention de se conformer aux règles édictées par la Commission technique concernant les mouvements de convois de plus de cinq véhicules et le transport d’armes collectives3 ; la situation a toutefois changé depuis janvier 2019 et avec la montée des tensions à Talataye. Au mois de mai 2019, les forces internationales ont constaté plusieurs violations des règles de la Commission technique à la faveur de la noria non autorisée de pick-ups dans Kidal, parfois au lever du jour”, déplorent les experts.
Malgré ce revirement de la CMA, les forces internationales n’ont pas encore mis en place de dispositif centralisé de constatation et d’enregistrement d’informations relatives aux violations du cessez-le-feu. Et n’ont pas non plus systématiquement dénoncé de faits à la Commission technique….Lire la suite sur Aumali
Y. Doumbia
Source: L’Indicateur du Renouveau