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Vie sociale dans la Venise malienne : La richesse d’une diversité culturelle mal exploitée !

La politique et l’Etat ne sont autres choses que la gestion de la diversité.

vue entre region mopti monument

Quelle est la région où on parle plus le  peulh au Mali ? C’est  Mopti !

Quelle est la région où on parle plus  le dogon au Mali ? C’est Mopti !

Quelle la région où on parle plus le  Bozo au Mali ? C’est Mopti !

Quelle est  la seconde  région où on parle plus  le sonrhaï  au Mali? C’est Mopti !

Quelle est la seconde région où on parle  plus le Bomou au Mali ? C’est Mopti !

Quelle est la région qui regorge plus de Mandeka déplacés ? C’est Mopti et ce sont les dogons !

Quelle est première destination touristique au Mali ? C’est encore  Mopti !

Oui avec Tombouctou-Djené- le Pays Dogon, c’est une mine culturelle inépuisable pour notre pays !

Alors Pourquoi sommes-nous incapables d’exploiter cette richesse pour transformer les aspirations des peuples en réalité ? La réponse est toute  simple : il y a eu une déconnexion entre les stratégies de développement et les cultures.

Que fait-on de cette diversité culturelle pour la prévention des conflits sociaux ? Rien ! On s’attroupe pour faire des fêtes plutôt folkloriques que culturelles. On s’attroupe pour voir un match de football, sport importé par les missionnaires pour distraire la jeunesse en  chômage,  alors que le petit enfant japonais fabrique un jouet à vendre sur le marché mondial. Selon Jean Paul Pougalas, le football est un sport par lequel on gagne en perdant. Aller savoir pourquoi !

Dans les villes et villages, les instances culturelles sont remplacées par d’autres biens immatériels  importés et mal compris dont la mère est cette notion de politique et démocratie.

Vu sa diversité culturelle, Mopti est à l’image du Mali dans sa grande diversité culturelle globale. Pourquoi ne faisons-nous pas cas, par référence, dans les pourparlers d’Alger ? C’est à cause d’un complexe d’infériorité culturelle. Dans la résolution des conflits, parler la même langue amène à parler le même langage, ensuite se comprendre, avoir les mêmes rêves et enfin les mêmes acceptations culturelles qu’on appelle vision du monde. Tellement nos dirigeants sont complexés, ils vont  jusqu’à chercher les experts à Davos pour étudier les peuples comme facteurs économiques. Que faisons-nous  de ces experts séculaires capables de vous donner les visions qui ont permis à ces peuples de vivre ensemble depuis des siècles à travers des codes et stratégies de gestion de leurs écosystèmes ? Rien, si ce n’est que l’Etat est tout le monde et l’Etat est rien !

Tellement cette diversité culturelle est mal exploitée qu’elle est en train de se transformer petit à petit en une source de conflits culturels et de replis identitaires. Quand dans un champ de cultures associées où plusieurs espèces y sont cultivées et que le paysan manque à l’entretien, les mauvaises herbes deviennent tellement nuisibles que la récolte principale sera les graines des mauvaises herbes qui ont eu le dessus sur les autres.

Nous devons donc revoir nos techniques culturelles, pas  à l’image des Beaux-arts de Paris, pas non plus  à l’image de la nouvelle Orléans. Mais à l’image des grandes cultures du vivre ensemble du peulh et du dogon, du Songhay  et du Tamasheq … dans la mesure  de savoir les mauvaises herbes des bonnes.  Car, toutes sont des plantes et tout dépend du comportement de l’une et de l’autre dans leur association.

Cette forte influence extérieure, si rien n’est fait, détruira ces bons rapports sociaux séculaires interculturels, c’est ce qui se passe à Alger où les uns ne considèrent pas les autres, car culturellement éloignés du  vivre ensemble.

Dans tout ça quelle  est la place d’un Etat copié à l’image d’une photocopie d’Athènes perdue ? Ce n’est pas dans l’institutionnel en formant des administrateurs pervertis et complexés, ce n’est pas en faisant une référence absolue à  Athènes, ce n’est pas en se dévouant à Davos où le Dieu des économicités, causes principales des extrémismes dans le monde à l’image de l’islamisme. Il ne s’agit pas non plus de réclamer la  descendance   d’une épopée,  mais surtout de comprendre les vrais codes culturels qui ont servi  nos parents pour vivre sur ces terres sans se détruire mutuellement. Oui,  c’est possible mais pas facile. Il faut donc commencer par décoloniser les imaginaires en vue d’extirper les mauvaises herbes.

Mopti, valorise  ta diversité culturelle ou tu périras  de cette  diversité culturelle !

 

SDF

Source: Canard de la Venise

 

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