Après les périodes dures occasionnées par l’embargo, le Front populaire contre la vie chère remonte sur le créneau pour dénoncer la hausse du prix de certains produits de première nécessité au Mali. Lors d’un point de presse, hier 2 Aout 2022 à la Bourse du travail, le front a invité les autorités de la Transition à prendre urgemment des mesures idoines pour alléger la souffrance des Maliens.
Après la levée de l’embargo de la CEDEAO et de l’UEMOA, les Maliens s’attendaient à ce que les prix des produits alimentaires de grande consommation reviennent à la normale. Mais paradoxalement, c’est à cette période que le prix de certains produits est arrivé à un seuil jamais atteint sous l’embargo. Une situation qui a attiré la colère du front populaire contre la vie chère, qui mène depuis deux ans, une lutte implacable contre l’augmentation des prix des produits de première nécessité au Mali. D’ailleurs cette occasion a été mise à profit par le front contre la vie chère pour saluer le patriotisme des Maliens au moment où leur pays vivait sous l’embargo de la CEDEAO et de l’UEMOA. Par ailleurs, il déplore qu’aucun plan de riposte ne soit pris par le gouvernement depuis l’annonce et la levée des embargos. Malgré la subvention des 13 produits alimentaires selon la présidente du Front populaire contre la vie chère Mme Mariam KONE, la vie des Maliens devient de plus en plus chère, notamment sur des produits alimentaires comme le sucre, le lait en poudre, l’huile alimentaire, le riz importé, pour ne citer que ceux-ci. Une flambée indissociable à la négligence du gouvernement qui n’a pas accordé une vigilance au document cadre contre la vie chère proposée par le regroupement de Mariam KONE. Un document qui comporte quatre grands axes dont la mise en œuvre aidera, selon le front à éradiquer progressivement la vie chère au Mali. Le front populaire contre la vie chère n’a pas manqué cette occasion pour exhorter à l’Etat, des mesures fortes pour circonscrire le phénomène. « Nous interpellons le gouvernement à prendre en main, sans délai, la souffrance du citoyen lambda » a-t-il invité l’Etat.
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS