Selon certaines sources concordantes, tout a commencé avec une manifestation des épouses de militaires, devant le camp des forces maliennes dans la ville.
Ces femmes, pour le deuxième jour consécutif, protestaient contre l’envoi de leurs époux au front. Alors que ces manifestantes assiégeaient le camp militaire, des individus se sont dirigés vers l’entrepôt de la Mission multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), expliquent ces mêmes sources.
Au nombre de plusieurs dizaines, voire une centaine, ces individus ont fait irruption dans l’entrepôt.
Une fois dans la cour, les manifestants ont vandalisé les magasins et les containers qui se trouvaient sur les lieux, toujours selon des sources locales.
Dans un communiqué, la Minusma indique que les manifestants s’en sont pris à plusieurs dizaines de containers de stockage situés à l’extérieur du camp.
«Les manifestants ont également dérobé du matériel logistique et de construction. D’autres se sont mis en danger aux alentours de citernes de carburant qui, heureusement n’ont pas explosé malgré la proximité d’un camion qui a été brûlé», ajoute le communiqué.
Selon la MINUSMA, des amalgames savamment entretenus qui tendent à détourner la population des objectifs réels de sa mission telle qu’elle est définie dans la résolution 2480 (2019) du Conseil de sécurité des Nations unies, ont conduit à cette situation.
La MINUSMA appelle la population au calme et à la retenue.
Un couvre-feu a été instauré, mais celui-là prend fin ce dimanche 20 octobre.
Les autorités ont ordonné l’ouverture d’une enquête, et selon le gouvernement, tous les auteurs de ces actes de vandalisme seront traduits en justice et répondront des faits qui leur sont reprochés.