La Commission électorale a proclamé, ce dimanche 22 décembre, les résultats officiels du second tour des législatives et municipales de samedi. Un scrutin boycotté par une dizaine de partis, dont le RFD d’Ahmed Ould Daddah, ex-leader de l’opposition. Ils dénoncent une mascarade et demandent l’annulation des scrutins. Comme le laissait présager le premier tour, le parti au pouvoir s’est imposé.
Pour ce second tour des élections mauritaniennes, plus de 72% des inscrits se sont mobilisés, selon la Céni. Sans surprise, l’Union pour la République (UPR) sort comme le grand vainqueur de ces élections. Déjà largement en tête au premier tour, le parti au pouvoir a remporté 22 des 28 sièges qui restaient à pourvoir.
Avec un total de 74 députés, il obtient la majorité absolue. Une position d’autant plus confortable qu’avec ses partis alliés, le camp présidentiel totalise 108 députés sur les 147 que compte l’Assemblée, contre 37 pour l’opposition.
En l’absence de ses anciens alliés de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), qui ont boycotté les scrutins, le parti islamiste Tawassoul, avec 16 députés, devient le deuxième parti du pays et la première force d’opposition, devant el-Wiam (10 sièges), l’APP (7 sièges) et l’AJD-MR (4 députés).
Tawasoul étend aussi sa présence à l’intérieur du pays avec 18 communes. Un bon résultat pour un parti d’opposition, mais très loin du score de l’UPR, qui en rafle 149, soit 70% des mairies.
Ces élections ne sont pas totalement terminées. A l’issue du premier tour, des partis d’opposition comme de la majorité avaient dénoncé des irrégularités et déposé de nombreux recours. Les instances légales n’ont pas terminé de statuer, mais on sait déjà qu’il faudra revoter à Atar, pour deux sièges de députés, et à Kaédi pour les municipales.
Source : RFI