Une délégation du Fonds monétaire international (Fmi) conduite par l’expert en charge de l’évaluation des performances économiques du Mali, Christian Josz et le directeur adjoint du département Afrique du Fmi, Roger Nord a entamé, depuis le jeudi 11 septembre, une mission d’évaluation. Le Fmi a suspendu le versement de ses fonds suite à l’achat de l’avion présidentiel et d’ un contrat d’équipement passé par le ministère de la défense et conditionné leur reprise à un audit confié au Bureau du Vérificateur Général ( BVG).
u moment de la suspension de sa coopération avec le Mali, le Fmi avait dénoncé des faiblesses dans la gestion des finances publiques et exigé un audit indépendant et le renforcement des procédures d’attribution des marchés publics. Cet audit devait porter sur les différentes transactions controversées et des correctifs devaient être apportés aux règles de la passation des marchés publics. Comme il en a été question lors de la visite, courant juin 2014, du ministre de l’économie et des finances à Washington au siège de l’institution financière. Ainsi dans le communiqué qui a sanctionné cette visite, on retient ce qui suit : » Les services du FMI et du ministère ont discuté des faiblesses dans la gestion des finances publiques et identifié des mesures concrètes pour y remédier. Ces mesures comprennent un audit des transactions précitées ( achat de l’avion présidentiel, acquisition de matériel militaire, etc) par le Bureau du Vérificateur général et la rédaction de directives précisant les conditions d’application de certaines règles budgétaires et de passation de marché. Le gouvernement du Mali s’est engagé à mettre en œuvre ces mesures d’ici la prochaine mission du FMI à Bamako prévue au mois de septembre 2014. Les discussions relatives à la conclusion de la première revue de l’arrangement Fec se poursuivront à cette occasion à la lumière des résultats de la mise en œuvre de ces mesures… « .
» Les autorités ont commencé à mettre en œuvre ces mesures « , a indiqué, le weekend dernier, un porte-parole du FMI, Bill Murray. Ajoutant que cela ouvrait la voie au dégel du plan d’aide au Mali.
La délégation du Fmi a eu des entretiens avec les responsables du ministère de l’Economie et des finances pour aborder des questions de politique budgétaire, du secteur privé, des banques, de la société civile,… Elle va surtout s’intéresser à l’achat de l’avion présidentiel et au contrat d’accessoires militaires (uniformes, chaussures, sacs de couchage, tente, gourdes etc) passé par le ministère de la Défense sans appel d’offres.
A la lumière de ces évaluations, le Conseil d’administration du Fmi statuera sur le dossier du Mali au mois de décembre prochain, a-t-on indiqué.
Abdoulaye DIARRA
