Établie en juillet 2013 par la Résolution 2100 du Conseil de sécurité, en lieu et place de la Mission internationale de soutien au Mali, sous conduite africaine (Misma), la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali n’a pu donner entière satisfaction au bout de ses deux premiers mandats.
La FIDH et l’AMDH se réjouissent à cet égard que la résolution prenne en compte un nombre important de leurs recommandations adressées aux membres du Conseil de sécurité, notamment par une délégation de l’AMDH à New-York.
Le Conseil de Sécurité de l’ONU a décidé mercredi d’augmenter significativement le nombre de casques bleus présents au Mali, une décision qui fait suite aux attaques terroristes régulières menées par les groupes armés, particulièrement dans le nord du pays.
La résolution, préparée par la France et adoptée à l’unanimité des 15 pays membres, renouvelle pour un an le mandat de la Minusma.
Le Conseil de sécurité a considéré l’accord pour la paix, signé en 2015 par le gouvernement malien et les groupes armés de la Plateforme et de la Coordination des mouvements de l’Azawad, comme « une occasion historique d’installer durablement la paix au Mali ». Pour cela, ils devront « anticiper et écarter les menaces » des groupes armés et « les contrer », et prendre « des dispositions musclées », en particulier en patrouillant dans les zones où les civils sont en danger. « Une notion est ambiguë et floue », a jugé le représentant de la Russie, qui a estimé que les frappes de la mission pourraient « entraîner des risques préjudiciables à la réputation des Casques bleus ». Elle est ainsi devenue la plus dangereuse des 16 missions des Nations Unies actuellement déployées sur la planète. Un an après la signature de l’accord, le chef de la CMA a voulu signifier qu’il n’était pas avec ceux qui torpillent la paix et qui empêchent la mise en œuvre de l’accord par des attaques terroristes. Elle ajoutera que le partage de renseignements militaires continuera sur le terrain entre les forces armées maliennes, françaises et onusiennes. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP.