Face à la situation sécuritaire inquiétante au Nigeria, une solution, selon certains, pourrait être d’ouvrir un dialogue avec le groupe islamiste.
Boko Haram a récemment proposé au gouvernement de libérer les 270 écolières retenues depuis plus de 450 jours en échange de prisonniers appartenant au groupe. Une offre à prendre avec précaution selon Jibrin Ibrahim, politologue et directeur pour le centre pour la démocratie et le développement à Abuja au Nigeria:
« A ce stade, nous devons réfléchir au fait que des offres similaires, acceptées par le gouvernement, se sont révélées être des leurres afin de profiter de l’argent du gouvernement. »
D’une facon plus générale, les possibilités de dialogue avec le groupe semblent restreintes pour le moment, estime le politologue :
« Les experts ont toujours dit que les membres de Boko Haram seraient prêt à négocier lorsqu’ils seront face à des défaites, lorsque leurs capacités auront diminuées considérablement. La question est: avons nous atteint ce point ? Je ne pense pas, même si nous sommes sur le chemin pour l’atteindre.
Le Pasteur James Wuye, co-directeur du centre de médiation interconfessionnelle de Kaduna dans le Nord du Nigeria percoit la possibilité d’un dialogue.
ames Wuye explique ainsi son optimisme :
« Avec notre expertise professionnelle et notre compréhension du sujet nous pouvons traiter la problématique de façon impartiale. Cela peut être une intervention intra-religieuse ou une intervention inter-religieuse, nous sommes flexibles. Nous pouvons assurer que nous trouverons une solution et que le Nigeria sera à nouveau en paix. »
Le centre agit dans une zone où de nombreux jeunes rejoignent les troupes de Boko Haram ont fait notamment intervenir différents leader religieux. Reste à savoir si de telles interventions de médiation seront suffisantes et efficaces.
Source: dw.com