De Bamako à N’Djamena en passant par Niamey, dans toute la bande sahélo-saharienne, l’arrivée de Joe Biden à la tête de la plus puissante démocratie du monde sera scrutée avec attention.
Même si les militaires américains sont assez peu visibles sur les théâtre d’opération du Mali et des pays voisins l’armée des Etats-Unis y jouent un rôle absolument décisif aux côtés des armées du G5 sahel, de la France et dans une moindre mesure des contributeurs européens. La technique et les renseignements se sont révélés indispensables à la lutte contre les djihadistes de la région.
La logistique, le renseignement, le transport et la formation s’élèvent en dollars à hauteur de 85 millions. Une goutte d’eau dans le budget de la défense américaine, mais au moment où les Etats unis se préparent à être frappé par la plus grave récession économique depuis les années 30, le 46eme président des Etats Unis pourrait être tenté de consacrer ces fonds à d’autres priorités. Son prédécesseur Donald Trump avait d’ailleurs été tenté par cette idée.
Il a fallu une véritable offensive diplomatique de Jean Yves Le Drian, de Florent Parly, pour le faire revenir sur son intention. Finalement l’hiver dernier Marc Esper alors conseiller à la défense d’ajourner l’hypothétique retrait Américain du sahel.
Le mercredi 20 janvier 2021 l’administration Biden, qui n’a pas encore déballé ses cartons, ne s’est absolument pas exprimé sur ce sujet et on s’attend à ce qu’elle ait globalement une approche plus rationnelle de la lutte globale contre le terrorisme dans le sahel comme ce ne fut pas le cas pour l’administration Trump.
Les chancelleries européennes et sahéliennes sont prêtes à présenter leurs copies à la nouvelle administration du pentagone.
PAR IR-BABA
Source : Canard Déchainé