Encore et encore, ils ne cessent d’être au coeur de l’actualité. Et les informations qui les concernent ne sont pas de nature à rehausser leur image, bien au contraire. Il s’agit des hommes politiques et particulièrement des maires. C’est le cas du Maire de la commune de Dioïla accusé à tort ou à raison de vente de fausses vignettes pour motocycles.
La mairie de Kaladougou est située à Dioïla dans la treizième (13e) région administrative du Mali. Une ville agro-pastorale d’apparence calme mais secouée, selon des sources, par plusieurs scandales à cause de la gestion mafieuse qui sied dans la mairie.
Yacouba, dit Dowélé Koné , Maire de la commune urbaine de Dioïla, est pointé du doigt par plusieurs sources. Ces sources l’accusent de production et de ventes de fausses vignettes. En sus, il lui est reproché d’avoir détourné les dons destinés à la mairie, la banque alimentaire destinée aux populations démunies. A ces accusations viennent s’ajouter les spéculations foncières, le vol, la concussion, le faux, l’usage du faux et la voie de fait. Face à ses comportements, et depuis des années, certains responsables de la société civile de Dioïla auraient écrit au pôle économique et financier pour les dénoncer avec des éléments de preuves.
Malheureusement aucune suite n’aurait été donnée à ces dénonciations. Ce qui encouragerait le maire à continuer de plus bel ses agissements, selon nos sources. Celles-ci soulignent que le Maire se vanterait en ces termes : ” Je suis le maire du parti du Premier ministre Choguel Maïga et le président Assimi Goita est mon ami d’enfance, je suis intouchable”.
Signalons qu’il a été réélu en 2016 au nom du MPR (Mouvement patriotique pour le renouveau), dont le Président n’est autre que Dr Choguel Kokalla Maïga l’actuel Premier ministre.
Production et vente parallèle de fausses vignettes
Après avoir vendu, selon ses détracteurs, les espaces publics comme le campement destiné à la jeunesse et l’emplacement du monument à l’entrée de la ville de Dioïla, il a fait construire un bâtiment R+1 dans la maison familiale en prenant deux (2) mètres dans la rue au vu et au su du service chargé des domaines de l’État et de toutes les autorités compétentes de la ville de Dioila.
En plus de cela, il s’adonnerait à la vente des animaux mises en fourrière, mais aucune autorité compétente n’oserait dénoncer
ses pratiques.
Comme si cela ne suffisait pas, il aurait initié à la mairie une vente de vignettes parallèles avec la complicité de plusieurs responsables locaux et de certains agents de la mairie de Kaladougou. En effet, Vingt un mille (21.000) fausses vignettes d’un montant estimé à cent vingt six millions de fcfa(126.000.000 fcfa) auraient été confectionnées à Bamako à l’Imprimerie “Soleil ” par le fils de la régisseuse de la mairie Madame Coulibaly Assan. Ces fausses vignettes seraient vendues par les deux (2) plantons de la mairie : Dramane Sangaré et Souleymane Kané. Aussi certains membres de la famille du maire, comme son fils aîné et son jeune frère Modibo Mariko dit Modiboba, auraient placés une quantité importante auprès des agents de la CMDT payables en plusieurs tranches. Ces fausses vignettes seraient vendues à des prix moins chers que les vraies vignettes.
Joint par notre rédaction, le Maire, Yacouba dit Dowélé Koné, reconnaît l’existence de fausses vignettes mais impute cela aux communes avoisinantes. Il affirme que certains responsables de la vente de ces fausses vignettes avaient même été arrêtés par la gendarmerie, mais sur intervention (sans autre précision de sa part) ils ont été libérés.
Par rapport à la production de vignettes, il reconnaît que le marché a été confié au fils de la régisseur de la Mairie de la commune de Dioïla. Car, estime-t-il, celui-ci est “dans le réseau”, quel réseau ? “Nous avons l’habitude de commander jusqu’à 5000 vignettes qui le plus souvent ne sont pas écoulées et la Mairie est obligée de payer l’imprimerie” nous a-t-il expliqué au
téléphone. Donc, pour éviter une mévente, il a décidé de produire les vignettes par petits lots avec une attention toute particulière sur la couleur du document. Ainsi, cette année, il a fait retourner à l’imprimerie jusqu’à 3 fois les vignettes pour défaut de couleur. Avec cette confusion de gestion municipale à Dioïla, il urge que la hiérarchie cherche à voir clair dans cette affaire de vignettes.
Par Cyrille Coulibaly
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