La ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Aïssata TRAORE, a présidé, hier jeudi, la cérémonie de lancement conjoint du programme ’’Spotlight’’ et les activités des 16 jours d’activisme pour l’abandon des violences basées sur le genre. C’était au (CICB), en présence des membres du gouvernement et des partenaires techniques et financiers du Mali, dont Mme M’Barangan GASSARABWE, Coordinatrice du système des Nations unies au Mali et M. Bart OUVRY, ambassadeur des Pays-Bas et non moins chef de la délégation de l’Union Européenne au Mali. Les autorités traditionnelles et administratives de Bamako ont aussi pris part à cet important évènement.
Il s’agissait pour cette journée de lancement d’accentuer la sensibilisation et l’information sur les conséquences des violences basées sur le genre.
Mme GASSARABWE, a dans son discours, soutenu que ces deux initiatives, à savoir le programme ’’Spotlight’’ et les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes ne sont pas trop pour sauver les femmes de ces violences qui entravent leur vie. Elle a ainsi indiqué qu’à travers ’’Spotlight, l’Union européenne et l’ONU s’engagent dans une nouvelle initiative mondiale pluriannuelle visant à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles.
« L’Initiative Spotlight est ainsi nommée, car elle attire l’attention sur ce problème, l’amenant sous les projecteurs et le plaçant au cœur des efforts menés pour atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, en accord avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », a-t-elle expliqué. Selon elle, l’Initiative soutiendra des investissements ciblés à grande échelle visant à avoir un impact significatif sur la vie des femmes et des filles sur toute l’étendue de notre du pays.
« En plus de permettre une approche globale pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, cette Initiative consiste à ne laisser personne de côté et s’appuiera sur les efforts déployés pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’objectif 5 sur l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes. De manière cruciale, l’Initiative comprendra une stratégie de prévention globale qui abordera les problèmes structurels et les liens entre la santé et les droits sexuels et reproductifs, ainsi que le VIH et le sida », a-t-elle martelé, avant de remercier les plus hautes autorités de notre pays, à travers le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille d’avoir accueilli ce programme à bras ouvert.
M. Bart OUVRY, au nom de l’Union Européenne, a salué l’engagement des femmes leaders du Mali pour leur détermination dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
« Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Une femme sur trois dans le monde subit des violences physiques ou sexuelles. Les femmes et les filles sont soumises à une violence disproportionnée, notamment à des féminicides, à des violences sexuelles, à la violence conjugale, à la traite et à des pratiques préjudiciables », a-t-il déploré. Il a ainsi rassuré le département de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de l’appui financier et technique de la délégation de l’Union Européenne pour cette lutte.
Dans son allocution, le Dr Diakité a salué la mobilisation de tous les acteurs auprès de son département d’elle, pour lancer ces deux initiatives. Selon elle, l’initiative ‘’Spotlight’’ est programme financé par le système des Nations unis et l’Union Européenne, d’un montant global de cinq cent millions d’euros (500.000.000) dont 250.000.000 pour les huit pays africains concernés à savoir : le Libéria, le Malawi, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, le Zimbabwe et le Mali, cette initiative est coordonnée par l’Union Européenne et les Nations Unies.
« Pour le Mali, le montant global alloué, s’élève à dix-neuf millions, quatre cent quarante-quatre mille cinq cent dix-neuf dollars américains (19.444.519 USD). Ce montant servira à la réalisation des six (06) axes d’intervention ou piliers, autour desquels s’articule le programme, dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso et le district de Bamako », a révélé. Elle a ainsi expliqué que ces piliers couvrent l’amélioration de l’environnement du cadre législatif et politique ; le renforcement des capacités des institutions nationales, en matière d’application de la loi, et de la planification stratégique, la prévention et les normes sociales, la provision et l’accès aux services essentiels de qualité pour une meilleure prise en charge des victimes de violence ; la disponibilité de données statistiques fiables, quantitatives et qualitatives, sur les violences faites aux femmes et aux filles, les violences basées sur le genre y compris les pratiques néfastes.
La journée a été marquée par des sketchs, des chansons et des poésies qui condamnent ferment les violence basées sur le genre.
CHRISTELLE KONE
Source : Info-Matin