Il y’a peu le Mali a été choqué de découvrir la situation d’une jeune fille électrocutée à Bamako parce que voulant prendre ses vêtements mis à sécher sur une ligne haute tension. Cette situation a fait saillir les réalités d’un certain nombre de construction anarchique sous ces poteaux électriques, un peu partout à Bamako.
L’énergie électrique irrigue toutes nos sociétés. Et il n’est pas rare de voir des habitations sous un boulevard de lignes à hautes tension. C’est le cas à Sirakoro où les citoyens s’exposent à des risques constants.
Si certains déclarent ne pas avoir assez d’informations sur les installations électriques qui sont présentes sur leurs habitations, ce qui n’est pas vrai, car le danger est bien visible et connu de tous, d’autres disent qu’ils disposent de documents administratifs officiels les autorisant à construire sur ces sites.
L’EDM SA, en charge de la fourniture de l’électricité, est consciente des risques d’où plusieurs campagnes de sensibilisation auprès de la population pour les amener à faire attention à ces lignes électriques à haute tension.
« Le contact direct ou indirect avec une ligne de haute tension présente un risque élevé d’électrocution », précise Mansour Soumaré, chef de Département, exploitation réseaux.
Malgré tout, certains n’hésitent pas à venir s’installer sous ces lignes électriques : « Nous savons qu’il y a danger sous cette ligne qui passe au-dessus de la boutique, mais que faire ? Dans un pays où le pauvre a toujours tort, on ne peut que subir et accepter le moment venu son destin. Sinon, ce n’est le souhait de personne de s’exposer à cette situation », a fait savoir Lassine, un boutiquier à Sirakoro.
Cette triste situation interpelle plusieurs services publics, notamment ceux en charge de l’Urbanisme et des Domaines, ainsi que les mairies qui attribuent ou autorisent la construction des maisons à usage d’habitation sous ces lignes électriques à haute tension.
En tout cas, ces lignes électriques à proximité des habitations suscitent des inquiétudes et constituent de véritable danger public. La petite Fatoumata Temé, une victime d’électrocution, actuellement au CHU Gabriel Touré, où elle a été amputée de ses 4 membres, doit servir de leçon à tout le monde sur la dangerosité de ces lignes électriques à haute tension.
Andiè Adama DARA
Source: Bamakonews