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Concertation nationale au Mali : Les travaux quelque peu agités

Les Maliens savent qu’ils ne pourront parvenir à une transition réussie qu’en se parlant pour dégager et hiérarchiser les priorités. Sous l’arbre à palabres, samedi, les forces vives de la Nation ont convenu de ce qu’il faudrait aborder lors de la concertation nationale annoncée pour les 10, 11 et 12 septembre. Autrement dit, elles ont validé les Termes de référence (TDR) dans une atmosphère quelque peu agitée.

En effet, dans son organisation, l’exercice s’est s’avéré plus compliqué que ne l’avait certainement imaginé le Conseil national pour le salut du peuple (CNSP). Le filtre à l’entrée principale du Centre international de conférences de Bamako (CICB), où se sont déroulés les travaux, a été mis à mal par des jeunes se réclamant du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui ne disposaient pas d’accréditation. C’était le début d’une stratégie de forcing qui leur permettra, par la suite, de prendre la tête de certains groupes de travail, notamment le n° 3. « Allons-y dans une autre salle », murmuraient certains jeunes du Mouvement après avoir réussi à faire élire (par vote) Dr Mahamadou Konaté comme président de ce groupe.

Pour eux, le M5-RFP est le principal partenaire du CNSP et doit jouer un rôle de premier plan dans le processus de changement que devrait impulser la transition. Toutes choses qu’on leur concède implicitement dans le projet de TDR, en faisant ressortir les actions menées par le Mouvement contre le défunt régime.

Mais pour la réussite de la transition, a rappelé le colonel Malick Wagué, 1er vice-president du CNSP, dans son discours d’ouverture des travaux, « le Mali a besoin de tous ses fils et tout le monde doit se donner la main ». Il a estimé que cette transition offrait l’opportunité à tous d’apporter sa pierre à l’édification d’un Mali nouveau.

Cette conviction du vice-président du CNSP peut expliquer la présence de certains dignitaires de l’ancien régime à cet atelier. Outre des anciens ministres, dont Amadou Koïta, il y avait les leaders de partis politiques membres de l’ancienne mouvance présidentielle, comme ceux du Rassemblement pour le Mali (RPM) et de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour solidarité et la justice (ADEMA-PASJ).

À 13 heures 10 minutes, les groupes n° 3 et 1 n’avaient pas encore entamé les travaux, alors que les n° 4 et 5 étaient déjà dans le vif du sujet. Au même moment, des délégués cherchaient encore désespérément un groupe. « On a pourtant dit que les gens pouvaient intégrer le groupe de leur choix », a rétorqué un capitaine de la gendarmerie à Moussa Sidibé, un enseignant « sidéré par le cafouillage qui caractérise l’organisation ».

La liste de répartition entre les différents groupes avait été contestée dès sa présentation au public. Les noms de plusieurs associations et partis politiques connus n’y figuraient pas. Et certains mouvements membres du M5-RFP, comme la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), voulaient être cités nommément pour la simple raison que « des associations qui n’ont pas lutté apparaissaient sur la liste », selon Alassane Touré, membre de ce regroupement.

Au cours des débats, au sein des groupes, les intervenants ont relevé les insuffisances du document soumis a leur appréciation. Dans la majorité des cas, il s’agissait plutôt d’attirer l’attention sur des considérations corporatistes. Pour Alioune Ifra N’Diaye, il n’existe nulle part le mot culture dans les TDR, alors que le « problème malien est fondamentalement culturel ». Aliou Yalcoué plaidera pour la cause de la jeunesse dont les « préoccupations ne sont pas suffisamment évoquées dans le document ». Il faisait notamment allusion au chômage.

Même dynamique dans le groupe n° 1. Certains, comme Mme Gologo, ont estimé que la crise a été traitée sur les deux dernières années, alors qu’elle a commencé en 2012. Une réalité à prendre en compte dans le document qui doit, également, selon elle, souligner les méfaits de l’injustice sociale et la nécessité d’appliquer les conclusions du Dialogue national inclusif (DNI). Hamane Touré dit Serpent plaidera, pour sa part, pour l’ajout d’un point dédié à la réorganisation de la société civile.

Dans le groupe n° 2, il a été proposé de revoir à la hausse du nombre de participants – de 300 à 600, voire 1000- et de jours pour la tenue de la concertation nationale.

ID/MD (AMAP)

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