Avec le système LMD, l’apprenant devient un acteur majeur de son apprentissage
C’est actuellement la saison des examens dans les quatre universités de Bamako et avec l’instauration du système Licence-master-doctorat (LMD), l’atmosphère est particulièrement studieuse au campus de la colline de Badalabougou. Le LMD fait de l’étudiant un acteur majeur dans le processus d’apprentissage et lui permet une certaine souplesse dans la gestion de son cursus. Ainsi un étudiant malien peut commencer sa licence à Bamako pour la terminer à Dakar, Abidjan ou Accra. Le LMD fait apprécier en premier lieu le travail personnel de l’étudiant (TPE). Ce dernier exécute dans un semestre 52 heures de ce type de travail contre 48 heures de travail avec l’enseignant. L’apprenant s’implique donc fortement dans sa propre formation, les grands traits et les directives lui étant fournis par le professeur. Les cours sont désormais séquencés en semestres, et non plus en années. Chaque semestre s’étale sur une durée moyenne de 13 à 16 semaines pendant lesquelles des cours magistraux sont dispensés. Il se conclut sur des évaluations.
L’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB) se compose de deux facultés (celle des Sciences économiques et de gestion de Bamako – FSEG – et celle d’Histoire et de géographie –FHG -) et deux instituts (l’Institut universitaire de gestion – IUG – et l’Institut universitaire de développement technologique –IUDT -). Pour les 17.616 étudiants encadrés par 235 enseignants, les examens universitaires ont débuté depuis une semaine. Ils se font de façon modulaire. C’est-à-dire, comme l’explique le recteur, Pr Samba Diallo, l’enseignant évalue ses étudiants au fur et à mesure qu’il termine son cours. Le cycle d’évaluation est donc permanent.
UNE INSCRIPTION OBLIGATOIRE. Avec environ 4.000 étudiants, encadrés par 200 enseignants, la Faculté des sciences et techniques de Bamako propose une formation séquencée en six semestres. Le premier de ces semestre, clôturé par des évaluations s’est déroulé pour les étudiants de chacune des trois années entre novembre 2014 et avril 2015. Quant à la 2ème session du 1er semestre de l’année 2015, elle s’est déroulée du 14 au 18 juillet. Elle représente une session de rattrapage pour les étudiants qui n’ont pas pu valider toutes leurs unités d’enseignement (UE). L’étudiant doit avoir au moins une note de 10/20 dans chaque matière. Il doit donc reprendre les matières dans lesquelles il n’a pas obtenu la moyenne.
La Faculté des lettres, des langues et des sciences du langage (FLSL) de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB) a, pour sa part, élaboré en début d’année son calendrier déterminant les dates de début et de fin de chaque semestre, ainsi que les dates du début et de l’arrêt des cours magistraux. Le doyen Brahima Camara a indiqué que les examens ont débuté le 29 juin dernier pour prendre fin le 15 juillet dans les six départements d’enseignement et de recherche (DER).
Avec ses 12.800 étudiants encadrés par 82 enseignants permanents et 175 intervenants externes, la faculté de Droit privé (FDPRI) avait ouvert ses inscriptions au mois de mars pour les boucler en juin. Les étudiants s’acquittent d’un droit d’inscription de 5.000 Fcfa, alors que la même opération revient à 50.000 Fcfa pour les professionnels recrutés par voie de concours. Toute personne non inscrite dans le délai n’est pas considérée comme étudiant et n’est donc pas autorisée à composer. Les cours magistraux et les travaux dirigés (TD) des classes de 2ème et 3ème années ont été arrêtés depuis le 4 juillet dernier pour permettre aux étudiants de procéder à leurs révisions. Avec le système LMD, les examens partiels avaient eu lieu le 8 mai dernier. Les grands devoirs ont été organisés du 8 au 11 juillet. Quant aux examens de la première session 2014-2015, ils se dérouleront du 21 juillet au 1er aout. Tous les étudiants seront répartis entre la FDPRI, les nouveaux blocs de la Faculté et le lycée « Kankou Moussa ».
S. Y. WAGUÉ
source : L’ Essor
