Le PCA a relevé les efforts faits dans la fourniture d’électricité, la réduction des charges d’exploitation et la qualité du service à la clientèle.
L’Energie du Mali-SA a fait hier le point de sa santé financière, technique et des perspectives quant à l’amélioration de ses services. Cette session était présidée par le président du Conseil d’administration (PCA), Ibrahim Bocar Daga, en présence du directeur général, Doroh Berthé. Si sur le plan financier aucun chiffre n’a été rendu public, le PCA s’est tout de même montré rassurant. « L’EDM-SA se porte mieux. Rassurez-vous, nous sommes une société qui tient la route. Cette société pourrait se porter encore mieux si la clientèle s’améliorait aussi en qualité », a insisté Ibrahim Bocar Daga, qui pointait ainsi du doigt la persistance des fraudes au compteur et de la tricherie que représentent les branchements illicites ou anarchiques.
Le PCA s’est aussi réjoui de la reprise effective des activités de la société dans les régions du Nord. Reprise qu’il a expliquée par la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. « Désormais, nous pourrons consolider la reprise dans les centres d’EDM-SA, car la paix permet le travail dans la sérénité et la quiétude », s’est félicité Ibrahim Bocar Daga. Qui a aussi constaté une « amélioration progressive dans la fourniture de l’électricité ».
Pour étalonner le progrès réalisé, le PCA s’est référé à la réduction cette année des délestages en temps de canicule et au déficit énergétique moindre que celui subi par certains pays de la sous-région. « La période de forte chaleur de l’année 2015 a été relativement mieux gérée par rapport au traitement fait l’année dernière. On a noté moins de coupures. Si l’on compare ce qui s’est passé chez nous à certaines situations dans d’autres Etats, on peut trouver motif à consolation», a indiqué Ibrahim Bocar Daga.
LE THERMIQUE TOUJOURS PRÉÉMINENT. En terme de perspectives, l’EDM affirme s’orienter vers de plus en plus vers le solaire et l’hydroélectrique qui, selon le PCA, réduiront les coûts à la production et à la consommation. Facilitant ainsi l’accès du plus grand nombre de Maliens à l’électricité. Le PCA pour illustrer l’évolution en cours a évoqué la signature de deux contrats avec des partenaires privés pour la réalisation de la centrale de Kénié et de la grande centrale solaire de Ségou qui mettra en réseau 35 MW environ. En construction également les centrales de Nioro, de Nara et de Dièma. Celles-ci interviennent après celles récemment mise en service de Gao et de San.
Soulignant les efforts faits pour un meilleur service des consommateurs, le PCA a souligné que l’attente pour obtenir les compteurs de branchement a été réduite de beaucoup et que des efforts sont en cours pour faciliter davantage les achats de crédits d’électricité et le payement des factures .
Au plan technique, la société malienne de production d’électricité a salué le mérite de son personnel dans la réduction des frais d’exploitation et l’amélioration des conditions de fourniture. « Nous avons pu entamer la reconversion vers un fonctionnement en fuel lourd moins onéreux que le gasoil dans un souci de maîtriser des charges d’exploitation », s’est félicité Ibrahim Bocar Daga. Il a cité en exemple, l’enclenchement du « lourd chantier » de la normalisation des branchements dans certains quartiers périphérique comme Sénou.
Toutefois, la société a reconnu être confrontée à des problèmes. Le plus préoccupant est certainement celui de la prééminence du thermique dans la plupart des productions de la société. Ce qui expliquerait le coût élevé de l’électricité pour le consommateur. « Nous ne décidons pas le carburant qu’il faut pour le thermique. Nous ne décidons pas non plus les prix. Nous sommes otages des producteurs de ces hydrocarbures », a regretté le PCA qui a saluÉ le soutien de l’État qui permet à la société de remplir ses obligations de service public.
C. M. TRAORÉ
source : L’ Essor
