L’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB) a tenu la 9è session de son conseil d’université, vendredi dernier, dans un hôtel de la place. La réunion était présidée par le ministre de l’éducation nationale, Pr Doulaye Konaté.
Le compte rendu, l’état de la mise en œuvre des recommandations de la précédente session, le rapport d’activités 2019-2020, le plan d’actions 2021 et l’exécution du budget de l’année dernière et le projet de budget 2021 étaient les documents soumis à l’approbation des administrateurs.
Le budget prévisionnel 2021 est estimé à un peu plus de 4,591 milliards de Fcfa contre plus de 4,371 milliards de Fcfa en 2020, soit une augmentation de 5,21%. Cette hausse s’explique par l’augmentation des biens de service et du budget spécial d’investissement (BSI) qui est de 250 millions de Fcfa.
Cette année, l’ULSHB compte créer un centre universitaire des langues, de formation et de production, achever les programmes de l’année universitaire 2019-2020 pour accueillir la nouvelle cohorte de bacheliers au titre de 2020.
La mise en place d’un centre de technologie de l’information et de la communication (TIC), la formation des enseignants aux TIC, la production des cartes d’étudiants au titre de l’année universitaire 2020-2021, les offres de formation et les voyages d’études sont autant de défis que l’ULSHB entend relever en 2021.
Le recteur de l’ULSHB, Pr Idrissa Soïba Traoré, a précisé que son institution d’enseignement a assuré la formation de 22.654 étudiants au titre de l’année universitaire 2019-2020. L’encadrement pédagogique et l’animation scientifique, dira le recteur, ont été assurés par 237 enseignants dont 22 femmes. Il a aussi déploré le fait que certaines activités pédagogiques n’ont pas été réalisées par l’ULSHB compte tenu de l’insuffisance d’infrastructures mais aussi des contraintes budgétaires.
à l’ULSHB, a fait remarquer le recteur Traoré, la Covid-19 a occasionné un retard dans le paiement des salaires, le report des ateliers sur la conception des offres de formation, mais aussi dans l’élaboration du plan stratégique et dans la tenue de la tribune rectorale. à cette crise sanitaire, s’ajoutent les revendications syndicales, l’insuffisance de l’enveloppe financière accordée par l’état pour le paiement des heures supplémentaires et des tâches liées aux examens.
Ces situations qui perdurent ne doivent pas occulter ces efforts remarquables faits dans le cadre de la promotion de la recherche des enseignants a indiqué le patron de l’ULSHB. Il rappellera que la 2è édition du numéro spécial de l’ULSHB a été lancée et porte sur «Impacts Covid-19 au Mali : discours, fragilités et résilience».
Il faut aussi mentionner le lancement du Projet «Anglais pour tous les enseignants et le personnel de l’Université». L’établissement universitaire a aussi de bonnes raisons d’être satisfait parce qu’un de ses enseignants a été admis au grade de directeur de recherche et un autre, Pr Oumar Camara, aussi est devenu membre de l’Académie des sciences lors de la dernière session de la Commission nationale d’établissement des listes d’aptitude (CNELA).
Le recteur s’est aussi réjoui du fait que les 7 candidats de l’ULSHB présentés lors de la dernière session du concours du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) ont tous été admis. Il a également tenu à remercier le Projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur (PADES) pour avoir offert un minibus à l’ULSHB. Et Idrissa Soïba Traoré de noter que son université a été durement éprouvée au cours l’année universitaire 2019-2020 par la perte de deux agents, Pr Rokiatou Théra et Dr Fomba Philomène Camara.
Le ministre de l’éducation nationale a reconnu que la crise sanitaire a considérablement affecté l’exécution des programmes de l’ULSHB et réduit ses possibilités. Selon lui, la Covid-19 a également impacté les activités pédagogiques de plusieurs autres structures universitaires au point que certaines accusent même un retard plus ou moins important dans l’exécution de leurs programmes d’enseignement.
Pr Doulaye Konaté s’est réjoui de l’organisation du symposium consacré à Seydou Badian Kouyaté, des journées scientifiques de la Faculté des lettres, des langues et des sciences du langage (FLSL) et de l’atelier d’écriture scientifique de l’Association des jeunes docteurs et doctorants du Mali (AJDM).
Sidi Y. WAGUE
Source : L’ESSOR