« Les dimanches à Bamako, c’est le jour de mariage » est la chanson d’un célèbre couple d’artistes maliens, Amadou et Mariam. Les jeudis aussi, on assiste au même phénomène partout au Mali. Le mariage qui est l’union d’un homme et d’une femme symbolise l’amour, la joie, le bonheur…
Néanmoins, force est de reconnaitre que cette union sacrée d’antan perd depuis quelques années sa valeur. De ce fait le divorce prend de plus en plus d’ampleur au Mali. Phénomène suscitant de nombreuses polémiques, le divorce à des causes réelles qu’il n’est pas le plus souvent facile de trouver. Sans arrière-pensée et sans remise en question les uns et autres ne cessent de se rejeter la faute. Indexant les femmes ou les hommes, cette polémique est devenue une affaire de réponse du berger à la bergère. Nonobstant le fait que les causes du divorce divergent, certaines situation peuvent néanmoins en êtres les principales causes. De ce fait l’adultère, les injures graves ou encore la violence au sein du foyer sont la plupart du temps les justificatifs de la rupture. Le manquement aux obligations conjugales ou encore la pauvreté et les autres problèmes économiques peuvent tout aussi ébranler le socle de tout mariage. Dans notre pays, dissoudre juridiquement un mariage est marqué par plusieurs étapes. Ainsi pour obtenir le divorce, il faudrait au préalable que ce soit le fruit d’un consentement mutuel, soit par rupture de la vie commune ou encore pour cause de fautes. Réglementé par des articles 325 et suivants du code des personnes et de la famille, obtenir un divorce passe par tout un cheminement. De par les statistiques de l’Observatoire des droits humains et de la paix (Odhp), au cours d’une semaine, plus de 200 cas de divorce sont enregistrés. Devenu un fait courant dans notre société, divorcer n’est plus un parcours du combattant comme il était auparavant.
Lamine Sissoko
Source: Le Démocrate