Le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies au Mali (OCHA Mali) a publié début décembre son rapport de situation du mois écoulé. Il ressort de ce document que la situation générale est toujours préoccupante. Au plan sanitaire, les taux de malnutrition aiguë restent élevés dans le nord. En effet, la région de Ménaka enregistre le taux de malnutrition aiguë globale le plus élevé du pays, tandis que dans celle de Kidal la situation a connu une détérioration significative.
En termes d’éducation, plus de 1 000 écoles étaient fermées à la rentrée scolaire 2018 – 2019 dans les zones touchées par les conflits. La région de Mopti est la plus touchée, avec plus de 62% des écoles fermées au niveau national. Sur le plan humanitaire, rien ne s’arrange. Le nombre de personnes déplacées internes est passé de 80 302 à 199 385 en un an.
Plus de la moitié d’entre elles sont des femmes et des enfants. Les régions de Mopti, Gao, Ségou, Tombouctou et Ménaka accueillent actuellement le plus grand nombre de déplacés. 73% des déplacés souhaitent rentrer dans leurs localités d’origine si la situation sécuritaire et les conditions alimentaires et économiques s’améliorent, tandis que 27% d’entre eux souhaitent rester dans leurs zones de déplacement, où ils estiment généralement les conditions sécuritaires meilleures.
Sur les 324 millions de dollars recherchés par les acteurs humanitaires, à travers le Plan de réponse humanitaire, pour assister trois millions de personnes parmi les plus vulnérables, seuls 160 millions avaient été mobilisés au 25 novembre, soit un taux de mobilisation de 49,5%.
Journal du mali