Par excès de zèle ou d’entrain tout simplement, le ministre des Affaires étrangères se sera illustré en l’espace d’une semaine environ comme l’homme par qui l’Etat malien essuie les convenues. La série a déclenché par sa récente mission à Paris.
Un malheur ne venant jamais seul, Tiebilé Dramé en a rajouté à la gêne provoquée par l’ambassadeur Toumani Djimé Diallo en versant presque dans la génuflexion là où de simples excuses suffisaient. Par-delà le rappel et du rapatriement du diplomate fautif, le chef de la diplomatie malienne a cru bon de traîner aux pieds de Macron jusqu’à la courbette pour se rassurer que le contentieux est définitivement vidé avec la France. Comme si cela ne suffisait pas, son nom est réapparu quelques jours plus tard dans le rocambolesque épisode de l’Imam Mahamoud Dicko et dans le rôle d’intercesseur malencontreux.
Il est question là également d’implorer le pardon au nom de l’Etat, mais le ravalement de la République est allé si loin que les deux syndicats de magistrats ont dû donner de la voix pour sauver l’honneur du pouvoir en dénonçant la démarche du ministre des Affaires étrangères.
Le Républicain