Pour l’édition 2020 de la journée internationale des droits de la femme, le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille avait décidé de célébrer l’évènement sous le thème » Soutien aux FAMa « . Une fête qui sera annulée pour éviter tout rassemblement par mesure de précaution contre le Coviv 19 ou Coronavirus qui fait des ravages dans le monde. Malgré tout, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a tenu, le dimanche 8 mars, à magnifier les femmes dans un discours d’encouragement pour leur combat en faveur de l’autonomisation.
Le choix du thème » Soutien aux FAMa » vise à apporter un accompagnement aux Forces Armées Maliennes (FAMa) dans l’accomplissement de leur mission de défense et de protection. L’objectif est d’informer, de sensibiliser, de faire le plaidoyer à l’endroit des décideurs, des leaders d’opinions, des partenaires et de la population toute entière pour un soutien accru aux Forces Armées Maliennes (FAMa). En effet, en vue de résoudre la crise malienne, de l’accord de Tamanrasset à celui issu du processus d’Alger, l’ensemble des forces vives de la nation y compris les femmes ont été mobilisées à travers les conventions 1325 et 2242 et les assises des femmes pour la paix.
Un conflit qui a engendré 300.000 déplacés internes et près de 165.000 réfugiés maliens dans les pays voisins, en majorité des femmes et des enfants. A la date du 31mars 2019, 71.858 rapatriés ont été répertoriés soit une augmentation de 702 personnes par rapport aux données de janvier 2018 (71.156 rapatriés). En parallèle, 99.039 personnes déplacées internes (20. 206 ménages), 548. 536 personnes de retour dans leurs foyers ont été enregistrées par les équipes de la direction nationale du développement social et 138.510 réfugiés maliens dans les pays limitrophes par l’UNHCR. Ces chiffres mettent en évidence une tendance au retour des réfugiés observée depuis déjà plusieurs mois dans un contexte marqué par la signature par toutes les parties de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, la signature des accords tripartites Mali-Niger-HCR, Mali-BurkinaHCR et Mali-Mauritanie-HCR pour le rapatriement volontaire des réfugiés maliens.
Le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, n’est pas resté, comme à son habitude, en marge de cette fête en étant toujours auprès des femmes. IBK n’a pas passé sous silence la multiplication des violences sur les femmes. Ainsi, pour magnifier la femme, le président mentionnera qu’elle demeure la clé de voûte de l’institution sociale qu’est la famille. » A cette autre moitié du monde, nous devons à la fois respect, protection et réparation. La tâche est ardue mais nous ne devons jamais reculer « . a -t-il clamé. Il a réaffirmé sa conviction inébranlable que soutenir le combat pour l’autonomisation de la femme malienne relève du souci de dignité, du devoir de reconnaissance ainsi que de l’impératif démocratique. Occasion pour le chef de l’Etat d’informer de l’existence, à compter de ce jour, de sa déclaration solennelle sur les violences faites aux femmes et aux enfants. Cette déclaration, soutient- il, a besoin de l’appui de tous.
F Mah Thiam KONE
Source : l’Indépendant