Genoveva Anonma, élue meilleure joueuse de la CAN féminine en 2008 avec la Guinée Equatoriale, raconte l’humiliation qu’elle a subi. Alors âgée de 19 ans, ses adversaires l’ont accusée d’être un homme (elle avait inscrit 6 buts dans la compétition). Pour prouver son identité sexuelle, la CAF n’a rien trouvé de mieux que de lui demander de se déshabiller. « On m’a demandé d’enlever mes vêtements devant les officiels de la CAF et les membres de mon équipe. Je m’attendais à ce qu’ils m’emmènent à l’hôpital pour effectuer des examens. Mais rien, ils ne m’ont pas aidée. J’ai dû me débrouiller toute seule pour me défendre. J’étais bouleversée, très déprimée et j’ai beaucoup pleuré. J’ai été totalement humiliée mais avec le temps, j’ai réussi à dépasser cette épreuve », a confessé la joueuse à la BBC.
Bis repetita deux ans plus tard, lorsque l’Afrique du Sud, le Ghana et le Nigeria ont accusé la Guinée de posséder trois hommes dans leurs rangs. « Vous avez simplement à jouer contre elles sur le terrain pour vous rendre compte que ce sont des hommes », avait déclaré Diana Amkhomah, joueuse du Ghana de l’époque.
Aujourd’hui encore, Anonma avoue être « frustrée de ne pas avoir été emmenée à l’hôpital ».