Sur 34 postes ministériels, 4 seulement ont été confiés aux femmes, soit moins de 11%. Une faible de la participation des femmes au sein de la hiérarchie gouvernementale, qui fait poser la question de savoir pourquoi les femmes sont-elles toujours mises en arrière plan dans la gestion du pays ? Est-ce à dire qu’il manque de compétence dans la gente féminine ?
En tout cas, vu l’engagement des femmes aux côtés de IBK, et ces promesses faites par celui-ci aux femmes lors de sa campagne, l’on s’attendait à une plus forte représentation des femmes au sein du gouvernement. A défaut d’avoir la primature, elles auraient dû obtenir au moins un taux un peu plus élevé dans ce gouvernement d’ouverture, dont l’une des missions est la réconciliation nationale. On le sait bien, le rôle des femmes est déterminant dans un processus de réconciliation.
Le président IBK, lors de la campagne présidentielle, a été l’un des candidats qui, dans son programme, avait annoncé un bon plan pour les femmes. 30% de représentation, c’est la promesse qu’il avait aux femmes. On est loin du compte avec seulement Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’économie et des Finances, Mme Sangaré Oumou Bah, à la promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, Mme Berthé Aïssata Bengaly, à l’Artisanat et du Tourisme et Mme Togola Jaquéline Togola, à l’éducation nationale. Ces femmes doivent travailler dans un gouvernement constitué de 89% d’hommes et dans une administration fortement masculinisée.
Cette disparité ne laisse pas de faire grincer des dents au sein des associations de promotion féminine qui s’attendaient à juste titre à une représentation plus importante des femmes au sein du gouvernement. Non pas tant pour leur propre promotion dans la hiérarchie sociale, elles ont toujours souhaité une meilleure visibilité des femmes dans l’action publique pour servir de symbole à un meilleur équilibre dans la sphère sociale.
Mais il faut reconnaitre que le chef de l’Etat a fait confiance à une dame à l’un des postes clé du gouvernement, à savoir le ministère de l’économie et des Finances. Cette dame sera en charge de gérer les 2 500 milliards de Fcfa de l’UE pour ne citer que cet exemple.
Chose qui ne sera pas aisée, mais, ne doutant de la compétence des femmes, nous sommes convaincues que Mme Bouaré sortira grandie de cette tâche. Nous gardons aussi l’espoir que dans les échéances futures, les femmes auront une place plus respectable dans la gestion des affaires publiques.
Clarisse NJIKAM,