Une petite délégation des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad est aux Etats-Unis. Elle est composée notamment de deux des principaux leaders de la CMA, Bilal Ag Cherif et Alghabass Ag Intalla. Ils doivent rencontrer les membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour faire part de leurs observations sur l’avancée du processus de paix.
Ce n’est pas la première fois que les ex-rebelles se déplacent aux Etats-Unis, sur invitation de l’ONG Independant Diplomat, une organisation qui s’efforce entre autres d’apporter des conseils diplomatiques et stratégiques aux acteurs non étatiques.
L’année dernière, c’est Brahim Ould Sidati, un autre haut responsable de la CMA, qui avait été convié. Joint par téléphone il explique que les émissaires de la CMA vont rencontrer la majorité des ambassadeurs ou les premiers conseillers des membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Le but : transmettre leur avis sur l’avancée du processus de paix et surtout sur ses blocages.
Les ex-rebelles ont leur liste de doléances, qu’ils ont déjà partagées au Conseil de sécurité lorsque celui-ci s’est rendu au Mali en octobre dernier. « Pas grand-chose n’a changé depuis », déplore Brahim Ould Sidati. C’est donc peu ou prou la même liste que les ex-rebelles vont à nouveau défendre.
Parmi les sujets prioritaires, selon eux : l’opérationnalisation des camps militaires communs (MOCs) de Kidal et Tombouctou, le retour des réfugiés ou encore le recensement des populations du Nord.