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Quarante-trois soldats français sont morts au combat dans les opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis 2014).
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 20h17, mis à jour à 22h57
Un militaire de la force française Barkhane au Sahel a été tué jeudi 23 juillet dans la région de Gossi, dans le centre du Mali, « lors de combats contre les groupes armés terroristes », ont annoncé l’Elysée et l’armée française.
« L’engin blindé [dans lequel était le soldat] a sauté au contact d’un véhicule suicide chargé d’explosifs », a précisé la ministre des armées, Florence Parly, dans un communiqué. Lors de l’explosion, deux autres soldats présents dans le véhicule, qui était en mission de reconnaissance, ont également été blessés, puis évacués dans un état grave vers l’hôpital militaire de Gao avant d’être rapatriés dans la soirée, a fait savoir l’état-major.
Après l’attaque, « l’unité au contact a immédiatement engagé le combat. Dans le même temps, deux hélicoptères Tigre puis un drone Reaper ont été déployés afin d’appuyer les éléments au sol », a précisé l’état-major des armées.
Le président, Emmanuel Macron, « s’incline avec un profond respect devant le sacrifice de ce militaire, mort dans l’accomplissement de sa mission au service de la France », a déclaré l’Elysée. « Il salue l’engagement, le courage et la détermination de nos militaires déployés au Sahel et leur renouvelle son entière confiance pour le succès de leur mission ».
Le soldat tué, Tojohasina Razafintsalama, était né le 20 octobre 1994 à Mahazarivo, à Madagascar. Ce célibataire sans enfant s’était engagé avec le 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes en 2018 et avait été déployé au Mali le 14 juillet dernier.
Son décès porte à 43 le nombre de soldats français morts au combat dans les opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis 2014), selon l’état-major. Il survient après celui, au début de mai, de deux légionnaires de la force française Barkhane au Sahel.
En début d’année, les effectifs de Barkhane sont passés de 4 500 à 5 100 militaires. Paris espère que ce renfort permettra d’inverser le rapport de forces sur le terrain, où les groupes djihadistes ont multiplié les attaques ces derniers mois.
En novembre, la France a perdu treize soldats dans un accident entre deux hélicoptères en opération au Mali. Paris s’était par la suite ouvertement agacé d’un soutien jugé trop timide à la force Barkhane de la part notamment des autorités sahéliennes, dont celles de Bamako.
Un sommet du G5 Sahel à Pau, en janvier, puis à Nouakchott le 30 juin avait permis aux protagonistes de réitérer leur détermination à poursuivre le combat. Ces derniers mois, l’armée française et celles des pays du G5 Sahel ont multiplié les offensives au Sahel, en particulier dans la zone dite des « trois frontières » entre Mali, Niger et Burkina Faso. Elles ont revendiqué la « neutralisation » de plusieurs dizaines de djihadistes, dont l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, en juin. « On a un ennemi qui est sur le reculoir, qui est aux abois et qui est affaibli, mais on n’est jamais à l’abri. Il est encore capable de porter des coups. Le combat continue », a déclaré le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major.
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