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Un soldat français tué au combat au Mali en plein désengagement de Barkhane

Le caporal-chef Maxime Blasco est mort lors d’une opération contre un groupe armé terroriste. Il est le 52e soldat français tué au combat au Sahel depuis 2013.

L’Élysée a annoncé le décès, vendredi 24 septembre, du caporal-chef Maxime Blasco, au Mali. Le militaire de 34 ans est mort tué au combat lors d’une opération “contre un groupe armé terroriste”.

Le caporal-chef Maxime Blasco, 34 ans, un soldat déjà plusieurs fois décoré du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces (Isère, sud-est), avait reçu en juin la médaille militaire “pour la valeur exceptionnelle de ses services”, a précisé la présidence de la République dans un communiqué, évoquant “l’émotion particulièrement vive” du président Emmanuel Macron.

Touché par un soldat embusqué

Selon l’état-major des armées, le caporal-chef Maxime Blasco a été tué “au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement” dans la région de Gossi, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. “Des éléments d’un groupe armé terroriste ont été détectés par un drone Reaper tôt dans la matinée, dans la forêt de N’Daki. Une patrouille de deux hélicoptères d’attaque a été rapidement engagée pour les neutraliser.”

Un groupe de commandos a ensuite été déployé au sol. Il “a été pris à partie à courte distance par d’autres éléments du groupe armé terroriste. Au cours de cette action, le caporal-chef Maxime Blasco a été touché par un tireur embusqué.” Il a rapidement succombé à ses blessures.

Un contexte politique tendu entre Paris et Bamako

Ce drame intervient dans un contexte tendu entre Paris et la junte malienne, qui envisage de conclure un contrat avec la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner, décrite comme proche du pouvoir russe. Un déploiement de ces mercenaires serait “incompatible” avec le maintien au Mali des troupes françaises, a averti le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

Parallèlement, l’exécutif français a engagé un important crédit politique pour convaincre plusieurs pays européens de s’engager au Mali au côté de la France. Un départ précipité des forces internationales rappellerait inévitablement le chaotique retrait américain d’Afghanistan et sonnerait comme un aveu d’échec, au moment où la France prépare ses prochaines élections.

Un soldat admirable

L’armée a tenu à rendre un hommage très appuyé au caporal-chef Blasco. En 2019, il avait sauvé la vie à deux de ses camarades après le crash de leur hélicoptère Gazelle. Grièvement blessé, notamment avec de multiples fractures vertébrales, il avait réussi à les extraire sur une cinquantaine de mètres avant de les installer “de façon un peu artisanale sur les patins” d’un hélicoptère Tigre pour les extraire de la zone de combat, a rappelé le Colonel Pascal Ianni, porte-parole des armées françaises. Un acte de bravoure remarquable.

“Il était titulaire de quatre citations et en était à son quatrième engagement dans Barkhane en trois ans. C’était quelqu’un qui avait un parcours opérationnel exceptionnel.”

La ministre des Armées Florence Parly s’est pour sa part inclinée “avec un profond respect devant la mémoire de ce chasseur alpin aguerri”, dans un communiqué. “Soldat d’élite au parcours admirable, il a été décoré à trois reprises de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze (…). Il a reçu la croix de la Valeur militaire avec étoile de vermeil”.

Source: lexpress
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