Un riche propriétaire de bars de la capitale, bien connu pour son réseau d’établissements nocturnes, a récemment fait un don important à une mosquée du quartier [nom du quartier]. Il a offert plusieurs sacs de riz, des nattes, des dattes et une somme d’argent destinée à l’entretien du lieu de culte et à l’aide des fidèles en cette période de jeûne.
Si certains membres de la commission de la mosquée ont accueilli le don avec gratitude, d’autres, ainsi que plusieurs fidèles, s’opposent fermement à son acceptation. « L’argent issu des bars et des boissons alcoolisées est haram (illicite). Comment peut-on utiliser cet argent pour nourrir les fidèles et entretenir la mosquée ? », s’indigne un fidèle.
D’un autre côté, d’autres prônent une approche plus pragmatique. « Ce qui compte, c’est l’intention. S’il veut faire une bonne action, qui sommes-nous pour refuser ? Cet argent peut aider des familles dans le besoin », argumente un membre du comité.
Face à cette controverse, les responsables religieux de la mosquée hésitent sur la marche à suivre. Certains appellent à consulter un érudit islamique pour trancher la question selon les principes religieux, tandis que d’autres suggèrent de redistribuer le don à des nécessiteux sans l’utiliser directement pour la mosquée.
Ce débat soulève une problématique plus large sur l’origine des dons et leur acceptabilité dans un cadre religieux. En attendant une décision officielle, la communauté reste divisée, et le donateur, lui, n’a pas souhaité commenter la polémique.
Hamidou B. Touré