Son véhicule blindé a été frappé par un engin explosif improvisé lors d’une opération dans la région du Liptako, samedi. Il a été évacué vers la France.
Alors que la mort des treize militaires français au Mali est encore dans tous les esprits, un soldat français a été grièvement blessé, samedi 7 décembre, au Mali dans l’explosion d’une mine artisanale, a annoncé l’état-major des armées, confirmant une information de Radio France Internationale (RFI).
« Son véhicule blindé a été frappé par un engin explosif improvisé » lors d’une opération à In Figaren, à l’est d’Ansongo, dans la région du Liptako située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, a précisé le colonel Frédéric Barbry à l’Agence France-presse (AFP). Il a dû être évacué vers la France, a-t-il ajouté, sans plus de précisions.
Propagation des violences djihadistes
L’opération antidjihadiste française Barkhane, qui a succédé à Serval en 2014, mobilise 4 500 militaires dans la bande sahélo-saharienne, une étendue vaste comme l’Europe, en soutien aux armées nationales qui combattent des djihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) ou à Al-Qaïda.
Mais six ans après le début de l’intervention française, les violences djihadistes persistent dans le nord du Mali et se sont propagées au centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins. Depuis 2012, les hostilités, doublées de violences intercommunautaires, ont fait des milliers de morts et déplacé des centaines de milliers de civils.
Treize militaires français ont péri le 25 novembre au Mali dans la collision de leurs deux hélicoptères alors qu’ils poursuivaient des djihadistes. Cet accident porte à 41 le nombre de militaires français tués au Sahel depuis le début de l’intervention française en 2013, avec l’opération Serval.