Le nouveau président burkinabé, Roch Marc Kaboré, a nommé mercredi un gouvernement de 30 membres, parmi lesquels une série de nouvelles têtes marquant une rupture avec l’ère Compaoré.

Vingt-cinq de ses trente membres sont des personnalités qui n’ont pas servi sous Blaise Compaoré, lequel fut renversé en octobre 2014 par un soulèvement populaire après 27 ans au pouvoir.

La nomination des membres du gouvernement intervient moins d’une semaine après la désignation d’un économiste peu connu, Paul Kaba Thieba, au poste de Premier ministre.

Le président Kaboré a promis d’améliorer l’accès à l’eau potable, aux soins de santé et à l’éducation dans ce pays producteur de coton et d’or mais toujours déshérité.

Le chef de l’Etat, élu en novembre, s’arroge les portefeuilles de la Défense et des Anciens combattants, signe de la persistance d’inquiétudes concernant la sécurité.

Des membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient mené un putsch contre le gouvernement de transition, en septembre dernier, au cours duquel ils avaient pris en otages le président, le Premier ministre et les membres du gouvernement, mais leur tentative de coup de force avait vite tourné court.

Sept femmes sont nommées au gouvernement, soit le nombre le plus élevé depuis des décennies. Parmi elles figurent Rosine Coulibaly, un temps envisagée pour diriger le gouvernement, qui obtient le portefeuille de l’Economie, des Finances et du Développement.

L’ancien journaliste Alpha Barry est nommé aux Affaires étrangères et à la Coopération régionale. Quant à Simon Compaoré, ancien maire de la capitale Ouagadougou, il devient ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure.

(Mathieu Bonkoungou; Eric Faye pour le service français)

Source: Reuters