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Un footballeur tunisien devenu terroriste extradé aux États-Unis

ancien footballeur nizar trabelsi

Emprisonné 10 ans en Belgique après un projet d’attentat contre une base américaine de l’Otan en 2001, l’ancien joueur de football professionnel Nizar Trabelsi encourt la réclusion à perpétuité aux États-Unis.

Par Assiya HAMZA (texte)

Il a troqué sa carrière de footballeur professionnel pour celle de terroriste. Nizar Trabelsi, un Tunisien de 43 ans, a été extradé, jeudi 3 octobre, vers les États-Unis où il doit être jugé pour un projet d’attentat contre une base américaine de l’Otan. Crime pour lequel il a déjà purgé 10 ans de prison en Belgique.

Cet ex-joueur du Fortuna Düsseldorf, en Allemagne, dans les années 1980, a été arrêté en Belgique deux jours après les attentats du 11 septembre 2001 à New York. Condamné par un tribunal belge en 2003, la justice américaine réclamait son extradition depuis 2008.

D’après l’acte d’accusation détaillé par la BBC, c’est en 2000, alors qu’il vivait en Allemagne qu’il a pris la décision d’aller faire le djihad en Afghanistan. Au printemps 2001, Nizar Trabelsi a rencontré Oussama Ben Laden à Kandahar et lui a proposé d’attaquer des cibles américaines.

Après avoir appris l’art de fabriquer des explosifs, Nizar Trabelsi a rejoint le Pakistan pour récolter des fonds, toujours dans l’objectif d’organiser des attaques-suicides, précise la chaîne américaine CNN.

En juillet 2001, l’ancien footballeur professionnel a loué un appartement à Bruxelles. C’est là qu’il a tenté de fabriquer une bombe chimique de près de 1 000 kilogrammes en vu de faire exploser la base de l’Otan de Kleine Brogel, en Belgique, qui abrite des militaires américains.

Trabelsi conteste toujours son extradition

Malgré le rejet de son ultime appel, déposé devant le Conseil d’Etat belge le 23 septembre, l’ex-footballeur ne compte pas en rester là. Son avocat, Me Alexandre Chateau, a affirmé, vendredi, à la RTBF qu’il allait saisir la Cour européenne des droits de l’Homme pour invalider l’extradition.

“Je crains que pour obtenir les informations que Nizar Trabelsi avait sur la base de Kleine Brogel les autorités ne recourent à la torture, ou aux traitements humains dégradants, pratiques dont on sait que les États-Unis n’hésitent pas à se servir lors d’interrogatoires”, a affirmé Me Alexandre Chateau.

Pour le défenseur, Nizar Travelsi “a tourné le dos à tout cela, il a purgé sa peine et ne constitue plus du tout une menace”.

Une version que conteste un expert du contre-terrorisme belge interrogé par CNN. Nizar Trabelsi serait aujourd’hui encore plus radical que lors de son arrivée en prison.

Accusé de conspiration en vue de tuer des Américains à l’étranger, d’usage d’armes de destruction massive et de soutien à une organisation terroriste étrangère, le Tunisien a plaidé non coupable lors de sa première comparution à Washington jeudi. Il encourt la prison à vie.

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