Kévin Clément, légionnaire français de 21 ans, a été « tué au combat » lundi 5 mai lors d’une opération de lutte contre les groupes armés jihadistes au Mali, a indiqué la présidence française.
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Deuxième perte humaine en quatre jours dans les rangs de la force française Barkhane au Sahel. Le soldat appartenait également au 1er régiment étranger de cavalerie de Carpiagne (Bouches-du-Rhône) : Kévin Clément, âgé de 21 ans, était au Mali depuis février. Il était célibataire et sans enfant. Son décès porte à 43 le nombre de militaires français tués au Sahel depuis le début de l’intervention française en 2013, selon un comptage effectué à partir de chiffres publiés par l’état-major.
Le président Emmanuel Macron « s’incline avec un profond respect devant le sacrifice du soldat », a indiqué le communiqué du palais présidentiel de l’Élysée. « Il tient à exprimer à nouveau son entière confiance aux militaires français déployés au Sahel » ainsi que le « soutien de la France aux pays du G5 Sahel » (Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso). « Ce lourd tribut payé par la Légion étrangère n’entame ni sa détermination ni son efficacité. Elle poursuit sa mission, à la manière de ses Anciens », a indiqué pour sa part la ministre des Armées Florence Parly.
« Des éléments terroristes isolés »
Le légionnaire était engagé « dans une action de harcèlement zonal » et « de ratissage contre les groupes armés terroristes », selon un communiqué de l’état-major des armées. « Prise à partie à courte distance, l’unité de tête a riposté et a mis hors de combat deux jihadistes. Au cours de cette action de feu, le première classe Kévin Clément, embarqué à bord d’un véhicule blindé léger, a été grièvement blessé par un tir ennemi », a-t-il précisé. Touché à la tête, « il a été évacué par hélicoptère vers l’antenne chirurgicale de Gao (nord), où son décès a été constaté ».
L’état-major a précisé que l’intervention d’un drone Reaper avait ensuite « permis de constater que le sous-groupement tactique avait été engagé dans un combat de rencontre avec des éléments terroristes isolés ».
Vendredi, le brigadier Dmytro Martynyouk, légionnaire du même régiment, avait lui-même succombé à des blessures infligées le 23 avril au Mali par l’explosion d’un engin explosif improvisé.
Ces dernières semaines, l’armée française a multiplié les offensives au Sahel, en particulier dans la zone dite des « trois frontières » entre Mali, Niger et Burkina Faso, revendiquant la « neutralisation » de plusieurs dizaines de jihadistes au total depuis le début de l’année.
Les effectifs de Barkhane sont récemment passés de 4500 à 5100 militaires. Paris espère que ce renfort permettra d’inverser le rapport de forces sur le terrain, où les groupes jihadistes ont multiplié les attaques ces derniers mois.
(AFP)
Source: RFI