Si tout le monde est mortel, il est inadmissible que cette mort intervienne dans des conditions anormales. Cela est malheureusement le cas du jeune commissaire de Niono. A la fleur de l’âge, la police malienne a perdu un commissaire divisionnaire exemplaire, patriote, intègre et qui aimait son travail. A la maison, les parents ont perdu un fils, un frère et un mari bien éduqué, rassembleur, disponible et qui ne cessait d’inculquer l’amour du pays à son prochain. Oui ‘’Chakafitini’’ a été sauvagement assassiné dans un complot qui reste toujours impuni. L’on se rappelle que le 27 septembre 2019 des dizaines de policiers accompagnés solidairement par d’autres syndicats de civils dont l’UNTM ont rendu un vibrant hommage au commissaire martyr à travers un sit- in ponctué par la remise d’une déclaration officielle au Directeur Général de la police l’inspecteur Général Moussa Ag Infahi. Dans laquelle déclaration, ils exigent des enquêtes administratives et judiciaires et la poursuite de toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans ces malheureux évènements qui ont causé la mort du commissaire et de plusieurs blessés graves au sein des éléments du commissariat avec des dégâts matériels considérables. Ce fâcheux assassinat aura un an demain et ce qui est malheureux dans tout ça, c’est l’état des enquêtes. Hormis les arrestations effectuées dans le feu de l’action, les enquêtes sont dans un état statique. Un constat gravissime surtout que les enquêtes concernent l’assassinat d’un commissaire de police. C’est vrai que le Mali est champion dans l’ouverture des enquêtes et détient le record dans la négligence des enquêtes qui sont presque toujours sans résultat, mais le cas de l’assassinat du Commissaire Divisionnaire Issiaka Tounkara ne doit pas rester en l’état au risque de décourager d’autres cadres intègres de la corporation à se surpasser puis que n’ayant pas l’assurance d’un soutien ferme de la hiérarchie et de l’Etat.
La balle reste donc dans le camp du secrétaire général du ministère de la sécurité et de la protection civile, du directeur général de la police et même du syndicat des commissaires de polices pour soulager la famille endeuillée.
L’Analyste se propose de suivre ce dossier de prés et de révéler dans un futur proche les noms de ceux qui piétinent et font piétiner les enquêtes.
Affaire à suivre !
Oumar Baba TRAORE
Source : L’Analyste