Les États-Unis et le Soudan ont annoncé le retour de leurs ambassadeurs respectifs. Une annonce faite à la faveur de la visite à Washington du Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, la première du genre depuis 1985.
Ce n’est peut-être pas l’annonce que le Soudan espérait, mais c’est une avancée : les échanges d’ambassadeurs entre Khartoum et Washington vont reprendre, une première depuis 23 ans.
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a parlé d’un « progrès significatif dans les relations bilatérales, alors que le gouvernement soudanais met en place de vastes réformes ».
Le Soudan toujours dans la liste noire des… États-Unis
Abdallah Hamdock a, lui, salué une étape importante dans la reconstruction du Soudan. Pour autant, le chef du gouvernement continue son lobbying pour que les États-Unis retirent son pays de la liste des États soutenant le terrorisme. « Nous verrons alors arriver des entreprises du monde entier, notamment américaines. Cela créera de l’emploi », a-t-il assuré.
Malgré le changement de pouvoir, le Soudan est toujours en plein marasme économique. Or être sur cette liste l’empêche, par exemple, d’obtenir un allègement de sa dette, de recevoir des financements du FMI ou de la Banque mondiale.
Le comité des Affaires étrangères du Congrès américain a d’ailleurs abordé la question mercredi avec Abdallah Hamdock. Les élus américains ont parlé du « besoin de transparence financière dans le secteur sécuritaire », « des responsables de l’ancien régime qui pourraient encore soutenir le terrorisme ». Le comité a aussi évoqué la nécessité d’un « accord avec les familles des victimes des attaques d’al-Qaïda », lorsque l’organisation islamiste avait une base au Soudan.
Source: Rfi