Un quatrième soldat des forces spéciales américaines, participant à une patrouille conjointe avec des militaires nigériens, a été retrouvé mort sur les lieux d’une embuscade dressée mercredi par des groupes jihadistes à la frontière entre le Niger et le Mali, a annoncé vendredi le Pentagone.
“Le corps d’un autre militaire américain a été retrouvé sur le site de l’attaque”, a déclaré le colonel Mark Cheadle, porte-parole du commandement Afrique de l’armée américaine.
Ce soldat américain avait été porté disparu après l’attaque.
Le bilan de cette embuscade, qui a exposé au grand jour l’ampleur de l’implication américaine dans la région, s’élève désormais à quatre soldats américains tués ainsi que quatre militaires nigériens. Deux autres soldats américains ont été blessés.
Il a ainsi indiqué que la patrouille américano-nigérienne était composée d’une quarantaine de soldats, qui circulaient à bord de plusieurs véhicules sans protection aérienne car la mission n’était pas supposée comprendre des combats.
“C’était une mission destinée à établir des contacts avec les leaders locaux et le niveau de menace à ce moment là était considéré comme très faible”, a-t-il indiqué.
“Il n’y avait donc pas de couverture aérienne mais nos alliés français ont été très rapides” et sont intervenus “aussitôt après avoir reçu notre demande d’assistance”.
Il n’a pas précisé la nature de l’intervention française mais il a précisé qu’il n’y avait pas eu de frappe aérienne française, ce qui laisse entendre que la France a aidé à évacuer les victimes.
Il a donné très peu de détails sur le type de terrain sur lequel avait eu lieu l’attaque (des buissons assez denses), ni sur sa durée, ni sur le type de véhicules engagés mais il a précisé qu’il y avait eu des échanges de tirs. “Il y a eu des morts chez l’ennemi”, a-t-il indiqué.
La patrouille américano-nigérienne est tombée “dans une embuscade tendue par des éléments terroristes à bord d’une dizaine de véhicules et une vingtaine de motos” dans le sud-ouest du Niger près de la frontière avec le Mali, selon le ministère nigérien de la Défense.
Ce guet-apens, visiblement très bien préparé, s’inscrit dans une série d’innombrables attaques dans le secteur où les jihadistes harcèlent les troupes nigériennes, sans que celles-ci ne soient en mesure d’enrayer le processus. La situation est similaire dans le nord du Burkina voisin et dans le nord du Mali.
Ce sont les premiers morts américains au combat dans le cadre de la mission de lutte contre les groupes jihadistes dans cette région. Un militaire américain était mort dans un accident de voiture au Niger en février.
Avec AFP