Une hausse de 11,7% des ressources totales des budgets des pays membres de l’Uemoa est enregistrée en mars 2019. L’information émane de la Bceao dans son Rapport sur la politique monétaire dans l’Umoa –Juin 2019.
Selon le document, les données disponibles sur l’exécution budgétaire des Etats membres de l’Uemoa, au cours des trois premiers mois de l’année 2019, laissent apparaître globalement un accroissement plus important des recettes et dons par rapport aux dépenses publiques, en glissement annuel. Cette évolution, explique-t-on, reflète, d’une part, la mobilisation accrue des recettes et, d’autre part, la baisse du rythme de progression des dépenses courantes et d’investissement comparativement à la même période de l’année précédente.
«Les ressources totales du budget des Etats membres de l’Union ont enregistré une progression, en glissement annuel, de 11,7% pour se situer à 3.421,4 milliards à fin mars 2019, contre un niveau de 3.063,5 milliards à la même période de l’année précédente. Cette augmentation a été imprimée essentiellement par l’accroissement des recettes fiscales (+11,4%) », renseigne la Bceao. Elle souligne que les mobilisations de recettes non fiscales se sont également inscrites en hausse de 9,8%, pour s’établir à 299,8 milliards, au premier trimestre 2019 contre 272,9 milliards un an plus tôt.
De même, les dons budgétaires ont connu sur les trois premiers mois de 2019 un accroissement de 34,0 milliards ou 17,5%, par rapport à la même période de l’année 2018, pour s’élever à 228,3 milliards.
Pour leur part, les dépenses et prêts nets se sont accrus de 4,3%, en passant de 3.386,4 milliards à fin mars 2018 à 3.530,7 milliards à fin mars 2019, principalement sous l’effet de la hausse des dépenses en capital (+5,2%) qui se situeraient à 1.134,2 milliards. Cependant, il convient de souligner que le rythme de progression des dépenses en capital a enregistré un net ralentissement comparativement au même trimestre de l’année précédente.
Les dépenses courantes se sont, pour leur part, accrues de 2,1%, en liaison avec la hausse des dépenses de personnel (+9,5%) et des intérêts sur la dette (+15,5%). L’évolution de la structure des dépenses courantes est portée principalement par la dynamique des salaires et traitements de personnel ainsi que des charges d’intérêts sur la dette qui représentent 60,5% des dépenses courantes à fin mars 2019 contre 55,8% un an plus tôt.
«Au regard de ces évolutions, le déficit global, base engagements, dons compris, est ressorti à 109,3 milliards ou 0,6% du PIB à fin mars 2019 contre 323,0 milliards ou 1,9% du PIB un an plus tôt. Pour la couverture de ce déficit, les Etats ont notamment eu recours au marché régional et à des ressources extérieures. Le Bénin a procédé, en mars 2019, à sa première émission d’euro-obligations sur les marchés internationaux », note la Bceao.
Adou FAYE
Lejecom