À plusieurs reprises, l’attitude de l’appareil sécuritaire a été mise en défaut. Syndicaliste tabassé avenue Bourguiba, usage du gaz lacrymogène et de matraques sur des manifestants pacifiques. Ce à quoi le ministre de tutelle a répondu « que les policiers ne sont pas des anges ». Il a été auditionné par les députés. À huis clos, à sa demande. Le leader du Front populaire, Hamma Hammami, a été reçu vendredi par le président de la République pour évoquer ce sujet. Entretien cordial. Quelques figures de poids manifesteront au cœur de la capitale, dont l’ancien président de l’Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafar, l’ancienne députée Maya Jribi, l’intégralité du Front populaire, des associations… L’ancien président de la République Moncef Marzouki a signifié son soutien tout en expliquant ne pas venir afin de ne pas « focaliser l’attention ». Le texte est assuré d’être voté par l’ARP : Nidaa Tounes et Ennahda y étant favorables. Les deux alliés comptent 155 élus sur 217. Mais un membre du gouvernement affirmait il y a peu que, « arithmétiquement, nous l’emporterons, mais politiquement nous serons perdants ». Et d’ajouter que « les arguments de ceux qui sont contre sont beaucoup plus efficaces que les nôtres ». L’opposition à ce projet de loi pourra se compter aujourd’hui sur l’avenue Bourguiba. La police s’est déployée. L’avenue est coupée à la circulation, les rues parallèles sont barrées, des policiers en civil fouillent les sacs. Le risque terroriste, évoqué par M. Gharsalli, explique ce climat particulier qui entoure cette manifestation.
Source: lepoint.fr
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