S’agissant des fournisseurs de médicaments, la dette est considérée comme très importante au regard des chiffres. La Pharmacie populaire du Mali doit beaucoup à de gros clients comme la société ASL-Mali. La PPM lui doit la somme de 2 milliards 371 millions 276 mille FCFA. A la Certec, c’est 1 milliard 257 millions 169 mille 340 FCFA. IDA Fondation attend 1 milliard 176 millions 319 mille 944 FCFA, Médical Mali, 1 milliard 165 millions 662 mille 690 FCFA. Mission Pharma attend de la PPM la somme de 1 milliard 098 millions 168 mille 588 FCFA.
En dehors de ces gros fournisseurs, il y a d’autres qui attendent leurs dus. Au sujet des dettes fournisseurs hors médicaments, elles doivent revenir à ceux qui dotent la boîte de matériels bureautiques, de consommables, d’ordinateurs etc. Les frais de location des entrepôts à Sotuba pour la société Ba Issa Sadio Djigué font partie de cette catégorie de dette. Ces frais s’élèvent à 28 millions 320 mille FCFA.
Parmi les gros clients figure l’Institut national de prévoyance sociale (Inps). De janvier 2019 à mars 2023, pour son contrôle régime général, la Pharmacie populaire du Mali lui doit 34 millions 756 mille 721 FCFA. Durant la même période, l’Inps a effectué le contrôle AMO dont le montant est estimé à 13 millions 565 mille 450 FCFA. La Pharmacie populaire du Mali doit au Laboratoire national de la santé (LNS) 25 millions 177 mille FCFA, à l’Energie du Mali, 16 millions 136 mille 563 FCFA, à l’Établissement Danfaga Kéita, 14 millions 537 mille 860 FCFA, à Orange-Mali, 9 millions 345 mille 600 FCFA.
A cause de ces dettes, la Pharmacie populaire du Mali demeure sous-approvisionnée en médicaments. Les fournisseurs refusent d’approvisionner la Pharmacie populaire du Mali depuis deux ans. Selon des analystes, si cette situation continue, les centres sanitaires risqueront une pénurie de médicaments. Reste à espérer que les autorités sanitaires situent rapidement les responsabilités pour punir et prévenir les dégâts.
Source: La Sirène