Lancé depuis le 4 juillet dernier avec l’appel à candidature, le festival Bamako fêrêba a commencé la projection des films de la troisième édition du festival Bamako Fêrêba.
Les quatorze films ont tous été montrés aux membres de jury ainsi qu’aux spectateurs le vendredi et le samedi derniers.
Selon ses initiateurs, le but de cette compétition est non seulement de valoriser le cinéma malien mais aussi de faire promotion du métier de la réalisation au Mali : « nous avons constaté un moment que le cinéma ne fonctionnait pas très bien au Mali » a indiqué Issa Kanouté, secrétaire administratif de l’association Djiriba, initiatrice du festival Bamako Fêrêba.
Donc, l’objectif est, selon il, de réanimer le cinéma malien : « nous avons voulu réanimer le cinéma au Mali à travers cette compétions annuelle à l’intention des jeunes réalisateurs ».
Contrairement aux éditions précédentes, les organisateurs n’ont pas été exigeants sur le sujet, à cause de la pandémie du Coronavirus : « À cause de la pandémie de covid19, qui a sérieusement affecté ce domaine, il n’y’a pas eu beaucoup d’exigences sur le thème de cette année », a indiqué Issa Kanouté.
Concernant le thème : « le devoir de la jeunesse dans la lutte contre l’insécurité au Mali », le président de l’association culturelle Djiriba a rappelé que ce n’est pas fortuit : « le développement d’un pays passe forcément par la sécurité et le Mali a aujourd’hui besoin de la sécurité plus que jamais », a-t-il indiqué.
La liberté donnée aux réalisateurs de choisir eux-mêmes le sujet du film, Amadoun Kassogué, comédien et membre du jury l’apprécié à sa juste valeur : « cela permettra à chaque réalisateur d’exhiber lui-même son talent sans aucune contrainte ni influence » a-t-il indiqué.
Pour rappel, la première édition de ce festival avait pour thème « la paix et la réconciliation nationale au Mali » ; « L’immigration clandestine quel danger pour la jeunesse malienne », pour la deuxième édition.
Beaucoup de difficultés surtout financières ont été signalées par M. Kanouté, dans l’organisation de l’édition de cette année.
Des difficultés dues à la crise sanitaire sans précèdent de Covid19 et la situation sécuritaire grave que vit le Mali depuis très longtemps, malgré l’accompagnement et le soutien de beaucoup de partenaires.
Pour le directeur du centre national de la cinématographie du Mali (CNCM), M. Modibo Souaré, le thème de cette année : « traduit la volonté des initiateurs à œuvrer dans le sens de l’épanouissement du cinéma malien afin de consolider la sécurité, la paix et la cohésion sociale ».
Tout en se réjouissant de ce festival qui vient combler le vide créé par l’absence de la semaine nationale des films africains de Bamako (SENAFAB), le directeur du CNCM, a signalé « que l’organisation d’un festival est une chose, mais travailler pour sa pérennisation en est une autre ».
De ce fait, il a indiqué que : « Ensemble, nous devons adopter une nouvelle approche inspirée d’une idéologie fédératrice pouvant raffermir l’union sacrée entre les professionnels du septième art et les partenaires techniques et financiers pour le développement du secteur de l’audiovisuel et de l’industrie cinématographique ».
Pour sa part M. Souaré a rassuré de l’accompagnement de sa structure pour promotion du cinéma malien en général.
De leurs côtés, Fanta Coulibaly du groupe Gnogolon, marraine du festival, la directrice du bureau malien du droit d’auteur et le directeur du fonds d’appui à l’industrie cinématographique se sont aussi réjouis du choix du thème. Ils ont tous rassuré de l’accompagnement de leur structure pour l’épanouissement et le développement du cinéma malien.
Après les spectacles au palais de la culture, les responsables ont indiqué qu’une grande tournée sera faite dans toutes les communes du district de Bamako pour montrer aux populations, les films made in Mali.
Les membres du jury pour cette troisième édition sont entre autres M. Ablaye Cissoko, metteur en scène, M. Alou Koné réalisateur, Ibrim Touré réalisateur, M. Bouna chérif Fofana, réalisateur M. Amadoun Kassogué, comédien, dramaturge et metteur en scène.
Issa Djiguiba
Source: Le Pays–Mali