L’espace étant un enjeu, le nord du Mali est une vaste zone stable géologiquement, donc une région propice pour faire des essais nucléaires et stocker des déchets nucléaires.
Aujourd’hui, les espaces offshores pour stocker les déchets nucléaires, se sont révélés comme une menace globale pour l’humanité avec un potentiel de risque exponentiel par les tsunamis. Et les prospectives s’orientent sur les zones non mobiles stable comme le nord du Mali.
En termes de ressources minières, au nord du Mali, il a été mis en évidence sur plus de 4 000km des anomalies uranifères. Alors que le plus grand gisement d’uranium au monde en date était sur 300 km environ. Il se trouvait que la Chine voudrait réaliser une vingtaine de réacteurs nucléaires civils pour garantir sa sécurité énergétique et du coup il s’est poser la problématique de sources d’approvisionnement en ressources indépendantes d’une autre puissance nucléaire.
De même, nous avons un potentiel en terres rares. Cette matière est indispensable dans la fabrication de composantes électroniques de haute portée technologique. Par ailleurs, il se trouve que la Chine est le premier fournisseur mondial à plus de 90 % de terres rares. Et aujourd’hui, elle est en conflit avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) parce que voulant livrer un produit semi-fini de cette matière. Dans ce conflit mondial latent de matière stratégique, le Mali peut être un facteur d’équilibre.
Du reste, en termes de curiosités géo scientifiques, le nord du Mali est un laboratoire à ciel ouvert. L’ouverture de l’Océan atlantique s’est opérée quelque part dans le Tilemsi, il y a 630 millions années (il y a 17 ans j’avais voulu faire une publication sur les traces de l’océan perdu au Mali avec le Pr Renaud Caby de l’université de Montpellier).
Aussi, il y a une possibilité de traçabilité de l’inversion du pôle magnétique (Domaine d’application militaire) avec l’analyse des inclusions fluides dans les dolérites affleurant dans le Tilemsi (À l’époque le chercheur Tahar Aïfa m’avait suggéré une thèse dans son labo à Rennes avec une possibilité de financement de l’OTAN).
À suivre le Mali un enjeu régional
Dramane Dembélé
Ingénieur géologue, consultant indépendant secteur minier
Source: lesechos